Prao Yao Séraphin
«Le fait d’avoir des remords ne veut pas forcément dire que l’on se repent»
Judas Iscariote, est l’un des douze apôtres, celui qui avait été choisi par Jésus pour être le dépositaire des aumônes que l’on offrait à Jésus et aux apôtres pour leur entretien. Il se corrompit de telle sorte qu’il trahit son maître, et qu’il le livra à ses ennemis pour le faire mourir. Selon les évangiles synoptiques et l’évangile de saint Jean, la cupidité et la possession diabolique seraient les motifs de la trahison de Judas.
Ils sont nombreux ceux que le Président Gbagbo a appelé à ces côtés pour leur proposer des postes, les plus élevés d’ailleurs. D’autres ont été choisis contre l’avis du peuple mais pour ramener la paix, le Président Gbagbo a accepté ce sacrifice. Lorsque les ennemis de la Côte d’Ivoire, comme à leur habitude, ont proposé des milliards à ces « Judas », ils n’ont pas hésité un seul instant, à trahir la nation et vilipendé le Président Gbagbo. Ce dernier a été humilié par des hommes étranges dont les compétences n’excèdent pas celles des attardés mentaux. Aidés par les fossoyeurs de la république, ils ont fini par avoir raison des démocrates ivoiriens. A ce moment précis, avec l’orgasme du pouvoir, ces ennemis de la dignité ivoirienne ont pensé mettre fin à notre précieux combat pour la refondation de la Côte d’Ivoire. Et le guide de ce combat reste toujours le Président Gbagbo.
Les Ivoiriens ont compris le message de Laurent Gbagbo : résister pour construire une nation par et pour les Ivoiriens. La Côte d’Ivoire ne peut pas tourner la page Gbagbo ni l’oublier car il défendait les intérêts de son pays face à la gourmandise occidentale. Laurent Gbagbo reste et restera dans le cœur des Ivoiriens. Hier dans son combat politique, il y avait une pensée dominante, que beaucoup d’Ivoiriens partageaient : la revendication d’une égalité sociale, là où la hiérarchisation des classes sociales ou politiques était fortement installée. Aujourd’hui encore, ce combat reste actuel. Il est vrai que les forces spéciales de l’opération Licorne l’ont capturé dans son palais présidentiel et déporté à la Haye pour autant son esprit reste vivace dans la pensée des Ivoiriens. Comme les pays occidentaux arrêtent tôt ou tard leur comédie de mauvais aloi, ils sont sur le point de reconnaitre l’innocence du Président Gbagbo. La conséquence immédiate de cet aveu est sa libération. Dans ce nouveau contexte, les « Judas » d’hier se bousculent pour aller donner un baiser mortel au Président Gbagbo. Laurent Gbagbo ayant dans notre pays, une légitimité historique, détient la dernière clé pour ouvrir les portes du palais présidentiel aux prétendants. L’ignorer est le reflet de l’immaturité politique et feindre de l’ignorer reste un suicide politique. Il est clair que tous les « Judas » le savent et c’est pourquoi ils veulent tous aller à la Haye. Mais le célébrissime pensionnaire de la Haye ne doit pas accepter l’invitation de tous. Après son arrestation par les forces françaises, ils étaient nombreux à le trahir. Ils sont très nombreux, ceux qui étaient payés pour faire oublier le nom de Laurent Gbagbo. D’autres par peur de mourir, ont juré ne jamais aimer Laurent Gbagbo. Aujourd’hui, les traîtres de première qualité font des demandes pour aller voir celui qu’ils ont « déshabillé » à la place publique. Il revient au Président Gbagbo de faire attention car il y a des baisers qui tuent. Les « judas » sont très nombreux dans notre pays et il le sait. Laurent Gbagbo a nourri des aigles qui ont cherché à crever ses yeux. Le Président Gbagbo doit accepter de recevoir à la Haye uniquement ceux qui peuvent pérenniser son combat et non les assoiffés de pouvoir.
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