Le gang, démantelé avait dérobé pour plus de 800 000 € de véhicules haut de gamme.
Leur « business » durait depuis de nombreuses semaines. Munis de faux documents d’identité, quatre hommes, dont deux ressortissants ivoiriens, âgés de 29 à 33 ans, sont soupçonnés d’avoir expédié, par bateau, des véhicules de luxe volés en France vers la Côte d’Ivoire et des pays magrébins.
Le gang est soupçonné d’avoir, à Paris et dans la grande banlieue Est, dérobé quatorze voitures de luxe pour un préjudice de 800 000 €. Trois suspects ont été écroués, les trois autres ont retrouvé la liberté sous contrôle judiciaire.
L’histoire commence en janvier dernier, lorsque les policiers néerlandais préviennent leurs homologues français de l’office central de lutte contre le crime organisé (OCLO) qu’un concessionnaire néerlandais diffuse des clés de démarrage destinées à des 4 x 4 BMW et Mercedes immatriculés en Ile-de-France. Les enquêteurs découvrent qu’une de ces voitures a été volée en Seine-et-Marne. Très vite, les fonctionnaires comprennent qu’ils ont affaire à une bande de malfaiteurs qui exportent des voitures de luxe vers l’Afrique.
Méthode
Leur méthode est bien rodée. Les voleurs repèrent leur proie, garée dans les beaux quartiers de l’ouest de Paris. «Ils rôdaient Porte Maillot (XVII e), dans le VIII e et dans le XVI e arrondissement de Paris», précise une source proche de l’affaire. Les malfaiteurs notent les numéros de série du véhicule avant de revenir avec une clé électronique toute neuve. Ne reste plus qu’à repartir au volant du 4 x 4, d’une valeur moyenne de 50 000 €. «Un brouilleur GPS leur permettait de mettre en échec les systèmes de traceur dont sont équipées ces voitures haut de gamme», ajoute une autre source.
Les voitures étaient ensuite acheminées par convoi en Espagne ou au port de Hambourg (Allemagne) pour rejoindre le Maghreb ou l’Afrique noire. «En cinq mois, cette équipe a fait fabriquer vingt et un kits comprenant de faux papiers et des copies de clés de démarrage. Quatorze voitures ont été volées et sept d’entre elles ont été retrouvées, en Allemagne, en Espagne ou en Côte d’Ivoire.»
Les enquêteurs ont interpellé les six suspects le 22 mai à leurs domiciles de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Noisy-le-Sec et Ris-Orangis (Essonne) avant de les placer en garde à vue à Nanterre (Hauts-de-Seine). Durant cinq mois, leurs activités avaient été épiées par les forces de l’ordre, qui ne perdaient rien de leurs déplacements ou de leurs conversations téléphoniques, passées sur des appareils ne servant qu’à leurs activités illégales. Lors des perquisitions, la PJ a mis la main sur des clés de voiture. La jeune femme, qui présentait mieux que ses complices, était chargée d’aller chercher les copies de clés dans des points relais.
Les hommes du gang sont déjà connus des services de police pour des faits de faux, usage de faux et vol. Une partie d’entre eux sont passés aux aveux, mais les deux principaux instigateurs se sont contentés de dénégations.
Avec Le Parisien et Le Point
COULIBALY BAKAYOKO !!!
Encore toi !!
TDR.