Par Connectionivoirienne
Les quatre juges de la Chambre d’appel de la CPI se sont prononcés ce 19 juillet sur l’appel de la Défense de Gbagbo contre le refus d’accorder la liberté provisoire à leur client prononcé le 10 mars 2017.
Dans son Arrêt, la chambre d’appel a estimé que la chambre de première défense avait commis plusieurs erreurs, y compris celles concernant la Durée de la détention préventive et l’état de santé de Laurent Gbagbo.
La chambre d’appel a donc renversé la décision de la chambre de première instance qui refusait la liberté provisoire.
Un autre réexamen de la demande de liberté basé sur les erreurs avancés par la Chambre d’Appel aura lieu.
En attendant, Laurent Gbagbo restera dans les liens de la détention.
CPI: la Chambre d’appel demande un réexamen de la détention de l’ex-président ivoirien Gbagbo
Serge Alain KOFFI
La chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) a demandé mercredi un réexamen de la détention de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, après avoir relevé « des erreurs » dans la dernière décision de la 1re instance, lors d’une audience.
La chambre d’appel a décidé de « renverser la décision contestée et demande à la chambre de 1re instance de procéder à un nouvel examen », ajoutant que M. Gbagbo « demeurant en détention tant que la question ne sera pas tranchée ».
« Les charges qui pèsent contre (l’ex-président) sont graves », mais « la chambre de 1ère instance aurait dû prendre en considération la durée de détention » de Laurent Gbagbo, a relevé le juge Piotr Hofmanski, évoquant également des raisons liées à l’âge et à l’état de santé de l’accusé.
Selon le juge, la chambre de 1re instance a commis des « erreurs qui ont entâchées sérieusement (sa) décision », entres autres en considérant l’âge avancé de M. Gbagbo comme un facteur renforçant son désir de fuite qui pourrait potentiellement atténuer la possibilité de fuir
En détention depuis novembre 2011, Laurent Gbagbo, âgé aujourd’hui de 72 ans, avait fait appel en mars de la décision de la Cour de le maintenir en détention à La Haye pendant toute la durée du procès.
L’ancien président comparait depuis le 28 janvier 2016 en compagnie de son dernier ministre de la Jeunesse, Charles Blé Goudé, ancien chef du mouvement des Jeunes patriotes fidèles à Laurent Gbagbo.
Les deux hommes qui ont plaidé non coupable, sont accusés de quatre chefs de crimes contre l’humanité: meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains commis lors des violences post-électorales ivoiriennes qui avaient fait plus de 3.000 morts. Le procès connaitra une pause entre le 22 juillet et le 14 août en raison des vacances judiciaires à la Cour mais devrait durer trois à quatre ans, selon des spécialistes des sujets concernant la CPI.
SKO
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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