Dix ans de prison requis contre Assoa Adou, ancien ministre de Gbagbo

Côte d’Ivoire/

Abidjan, 18 juil (AIP)- Le procureur du tribunal d’Abidjan, Drissa Soro, a requis mardi dix ans de prison contre Assoa Adou, un ancien ministre de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, jugé devant une Cour d’assises pour « atteinte à la sûreté ».
« Le procureur n’a pas été capable de produire des preuves de ces accusations », a réagi de son côté Me Ange Rodrigue Dadjé, l’un des avocats de l’accusé qui était jugé en même temps que sept autres personnes, présentées comme « des complices » des faits.
L’ancien ministre a été arrêté en janvier 2015 et inculpé pour « complicité d’atteinte à la sûreté de l’Etat » pour des faits datant de 2012-2013. Il est rentré en novembre 2014 du Ghana, où il vivait en exil. Il a ensuite intégré le camp des « historiques » des cadres du Front Populaire Ivoirien (FPI), version Aboudramane Sangaré.
Le verdict du procès Adou est attendu pour jeudi.
(AIP)

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Assoa Adou rejette les accusations à son encontre en Côte-d’Ivoire

Mamadou KANE

L’ex-ministre, Assoa Adou, cadre du Front populaire ivoirien (FPI, parti de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo), a rejeté les charges d’organisation de bandes armée, de complot contre l’autorité de l’Etat qui pèsent contre lui, lundi devant la cour d’assises, à Abidjan.

« Je ne me reconnais pas dans les faits qui me sont reprochés (détention illégale d’armes, financement d’une constitution armée…), a déclaré M. Assoa à la cour d’assises, ajoutant que « toutes les accusations » portées par Metch Metchro à son encontre sont « des allégations mensongères ».

M. Metchro, ancien milicien qui avait témoigné à charge contre l’ex-président Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale (CPI) et contre son épouse Simone Gbagbo, lors de son procès en assises à Abidjan, est le principal accusateur de l’ex-ministre.

Lors de son interrogatoire, il (Metch Metchro) a affirmé avoir participé aux attaques armées de Grabo (Sud-ouest) et du commissariat d’Abengourou (Est).

Selon lui, les moyens dont ils disposaient « venaient de certains hommes politiques notamment Assoa Adou » précisant ne « l’avoir jamais rencontré ».

« Ce sont des amis qui m’ont confié qu’il (Assoa Adou) nous finançait », déclarant « craindre pour sa famille ».

Principal accusé du procès qui s’est ouvert le 19 juin, Assoa Adou (72 ans) et sept autres personnes sont poursuivies pour « complot contre l’autorité de l’Etat, organisation de bandes armées, détention illégale d’armes à feu et de munitions, complicité d’attentat contre l’autorité de l’Etat ».

Ministre des Eaux et forêts puis de la Construction, sous l’ancien président Laurent Gbagbo, il avait été interpellé en janvier 2015, quelques mois après son retour d’exil du Ghana.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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1 réflexion au sujet de « Dix ans de prison requis contre Assoa Adou, ancien ministre de Gbagbo »

  1. A priori, il n’y a rien contre Assoa Adou, mais on déjà vécu ce scénario ici pour le procès du colonel Dosso : un sergent reconnaît avoir tué le colonel, en précisant que l’ordre venait de Dogbo Blé, selon le lieutenant de qui il dépendait. Le lieutenant soutient non seulement n’avoir jamais d’ordre, mais en plus n’avoir pas été en contact avec Dogbo Blé, ne l’avoir à aucun moment cité. Il n’empêche et malgré la rupture de lien univoque entre les 3 individus par le démenti du lieutenant, la justice condamne quand-même le général à 20 ans de prison. Une vraie prouesse adossée à un ouïe-dire des plus équivoques. Conclusion : Assoa Adou pourrait bien être condamné, si telle est la volonté du prince, malgré l’absence de preuve et de lien.

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