Par Connectionivoirienne
Pour l’année 2017 “les partenaires internationaux” devraient s’acquitter des ¾ du budget de l’Union Africaine. Un budget total évalué à 782 millions de dollars.
Le chef de l’État ivoirien* affirmait récemment depuis Addis-Abeba que l’Union africaine devrait s’autofinancer, et à raison.
«De quel pouvoir, de quel poids peut-on peser sur les dossiers importants de notre propre continent si on fonctionne sous perfusion de ceux-là mêmes qui ont mis l’Afrique à genoux en la pillant littéralement depuis de nombreux siècles ? France, USA, Union européenne etc. », se demande une diplomate ouest-africaine en poste au siège de l’UNION à Addis-Abeba.
En effet, seuls 4 pays africains (Algérie, Égypte, Afrique du Sud, Nigeria) sont à mesure de payer plus de 20 millions de dollars annuellement pour faire fonctionner l’Union et financer les opérations de Paix sur le continent.
La grande majorité n’arrive pas à débourser plus de 5 millions, à part l’Angola (13 millions), l’Éthiopie (7 millions) et le Kenya (7 millions), trois pays qui talonnent la liste des quatre gros financiers.
*La Côte-d’Ivoire se situe à hauteur de 5 millions de dollars comme la Lybie post Kadhafi, contre 4 millions pour le Ghana, 1,3 million pour le Burkina et 1,4 million pour le Sénégal.
Faut-il en rire ou pleurer ? Ah, mon Afrique, si riche et en même temps si pauvre. Le Créateur, Dieu, Jéhovah, Jahwé, Allah, Gnamien Kplî, Lagôh, Zeus (dans la mythologie grecque), dans sa Grâce Infinie nous a tout donné, mais hélas, nous restons les derniers de la classe dans presque tous les domaines.
Nous restons néanmoins champions toute catégorie dans le pinaillage et piaillage sur les détails qui ne font évoluer nos peuples. Que dire !
Un vieil adage du terroir dit et je paraphrase, on ne montre pas la route de son village de la main gauche. Espérons qu’un jour viendra où ne serait-ce qu’un dixième des intellectuels et enfants de ce continent pourront prendre le courage de montrer leur village des deux mains car il n’y a aucun progrès durable dans le déni de nos états de fait. Ce jour-là, nous réaliserons un bon météorique en avant.
L’Afrique, mon Afrique si pauvre, si riche !
Il y a sur ce continent une dangereuse mentalité d’éternels assistés, de laquelle part ce triste constat fait par l’article. Cela va si loin qu’il n’est pas rare de rencontrer certains de nos concitoyens qui estiment que l’Etat leur doit tout et eux, rien à cet Etat. Ou ceux qui n’établissent aucun lien de causalité entre leur état et le désordre de leurs pensées ou de leurs actions, allant jusqu’à fustiger Dieu, satan, les sorciers, les parents du village, etc pour expliquer leurs échecs.
Je m’oppose avec la dernière énergie à ceux qui estiment que nous avons droit à une compensation du fait de la traite négrière, de la colonisation, etc. Il faut tourner cette page et aller à un rapport décomplexé et digne face à l’Histoire. Quel fils serait heureux d’apprendre que le soubassement de sa croissance physique, de son éducation, etc est due à un don ou dédommagement fait à ses parents ? C’est ce que nous voulons – lâchement – donner en héritage aux générations futures : « l’Afrique s’est développée grâce au dédommagement de la traite négrière par l’Occident ». De là à se réjouir d’avoir été pillés et saigné, il n’y a qu’un pas à franchir, comme cette famille au Plateau Dokoui qui a dressé une bâche pour fêter le dédommagement de 100 millions pour un membre décédé suite à l’exposition aux déchets toxiques.
En conclusion, nos Etats devraient être habités avant tout par la fierté : quel honneur avez-vous quand votre désir unioniste est financé par d’autres ? Selon Duncan, « la main qui reçoit est toujours en dessous ». Merci pour cette position applaventriste que vous donnez à votre continent, en étant incapables de vous auto-financer. Et pendant ce temps, on distribue de l’argent à tour de bras pour des activités aussi dispendieuses qu’inutiles.
ON SAIT FAIRE LES MAUVAISES BATAILLES !
René Dumont en 1962 : L’Afrique noire est mal partie !
Nicolas Sarkozy en 2007 :
Le « drame de l’Afrique »vient du fait que « l’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire… »
A chacune de ces 2 occasions l’Afrique a fait bloc pour dire : « Non c’est FAUX ! »
Et pourtant…la main est toujours tendue !
Quand ta propre case oû tu sièges est un don des autres, il y a de grandes chances que le budget de fonctionnement soit acquis par un SOS AIDEZ-NOUS !
Le reste n’est que discours.
===============*====
POLITIQUE
La Chine offre un nouveau siège à l’Union africaine pour cimenter ses amitiés africaines27 janvier 2012 à 11h38
Par AFP
S’élevant au dessus de tous les autres bâtiments d’Addis Abeba, nimbé dans le brouillard de la pollution urbaine, le nouveau siège de l’Union africaine (UA), bâti, offert par la Chine et inauguré samedi, symbolise la montée en puissance chinoise sur le continent.
Le cadeau de Pékin montre également que les autorités chinoises ne veulent plus paraître se concentrer uniquement sur l’exploitation des matières premières, la construction d’infrastructures et les relations bilatérales en Afrique, relèvent les experts.
« La Chine est toujours apparue moins apte à dialoguer avec les régions et les organisations continentales », relève Alex Vines, directeur pour l’Afrique au centre londonien d’études de Chatham House. « La construction du bâtiment de l’UA prend de façon spectaculaire le contre-pied de cette impression », ajoute-t-il.
La Chine a investi 200 millions de dollars (154 M EUR) pour ériger le bâtiment de 99,9 mètres de haut et de trente étages, le plus élevé de la ville selon ses concepteurs.
Les Chinois ont payé jusqu’au mobilier, fourni la plus grande partie du matériel de construction, et mobilisé une équipe de 1. 200 ouvriers chinois et éthiopiens qui se sont relayés depuis janvier 2009 afin de terminer l’ouvrage dans les temps.
Le site, avec ses trois centres de conférences, ses bureaux pour 700 personnes, son héliport et sa statue en bronze de Kwame Nkrumah, ancien président du Ghana et chantre de l’unité africaine, sera inauguré samedi par le dignitaire chinois Jia Quinglin, avant d’héberger le 18e sommet de l’UA dimanche et lundi.
Le commerce entre la Chine et l’Afrique a grimpé pour sa part aussi vite que le siège de l’UA en construction. Il s’est élevé à 120 milliards de dollars en 2011 (93 mds EUR) contre 20 mds USD (15,45 mds EUR) dix ans plus tôt.
matières premières
Si la Chine a commencé à envoyer il y a 60 ans des ouvriers construire des routes et des voies ferrées en Afrique, c’est depuis 15 ans que la puissance asiatique y a investi massivement, essentiellement pour s’attirer les matières premières nécessaires à son envolée économique.
Un Forum de partenariat Chine-Afrique se réunit tous les trois ans depuis 2001, avec 10 milliards de dollars de prêts promis par Pékin lors de la dernière édition en 2009.
La Chine ne se fait pas d’illusion sur l’influence réelle de l’UA, souvent paralysée par les divergences entre ses 54 Etats membres.
« La Chine entretient de très bonnes relations avec l’UA, mais (. . . ) elle sait que cette organisation est relativement dépourvue de pouvoir et qu’elle a du mal à prendre des décisions », relève Jean-Pierre Cabestan, professeur de sciences politiques à l’Université baptiste de Hong Kong.
Pour autant, les Chinois ont mesuré l’importance qu’il y a à investir dans la stabilité politique du continent, au delà des relations strictement économiques. « La Chine a recalibré la façon dont elle voit l’Afrique. Je crois que le printemps arabe, et notamment la (révolution en) Libye, n’avait pas été prévu par la Chine », estime M. Vines.
Pékin a déjà promis en décembre dernier 4,5 millions de dollars (3,5 M EUR) à la force de paix de l’UA qui protège les institutions de transition somaliennes contre les islamistes shebab. La Chine a également apporté une contribution de poids aux missions de paix des Nations Unies au Soudan et au Burundi, selon l’organisation non gouvernementale Safeworld.
Quant à l’UA, elle ne peut que se féliciter de trouver un nouveau mécène, en particulier depuis l’inconnu suscité par la chute de Mouammar Kadhafi en Libye et de Hosni Moubarak en Egypte, deux pays qui contribuaient jusqu’à présent au budget de l’organisation à hauteur de 15% chacun, selon les chiffres officiels.
Pour le coordinateur du projet immobilier, l’Ethiopien Fantalun Michael, les nouveaux bâtiments permettront à l’UA d’accueillir des manifestations internationales de premier plan, de donner une meilleure image de l’Afrique et de cimenter l’amitié sino-africaine.
« C’est le témoignage que cette relation se poursuivra encore longtemps », se réjouit-il
Source AFP 27 janvier 2012 à 11h38
========*=======
@piece011
Tes interrogations sont légitimes, je te conseille de lire si tu ne l’a pas encore fait cette contribution de Tiburce Jules Koffi, tu comprendras d’où vient le retard de l’Afrique. But don’t pay attention to the title, as I know he meant sixty, because he has consumed his teenage years decades ago.
http://www.connectionivoirienne.net/127649/cote-divoire-soro-guillaume-et-nous-les-sixteen-problematique-et-necessite-dune-rencontre-historique-tiburce-jules-koffi.
When I read his contribution, I understood how our elite has mislead us all this years.
Mais le drame, est que Mr Tiburce Koffi dira qu’ il a le savoir, donc peu à recevoir.
Vois tu frère, le développement à certe un volet financier qui est coûteux, un volet technologique que nous n’avons pas, mais il a aussi un volet organisationnel qui ne coûte rien, et émane de la volonté de nos élites de choisir le genre système de gouvernement qui sied à nos sociétés et l’organisation efficiente de nos institutions.
Les frameurs, n’ont jamais fait la promotion d’hommes forts. Ils ont rédigé un texte fondateur d’une république démocratique qui a établi des institutions fortes qui sont après 200 ans le gouvernail de la plus grande démocratie du monde. Tiburce Koffi ne comprend pas qu’il est toujours en conflit avec les autorités en places parce qu’il essaie la même chose: faire la promotion d’un homme fort au lieu de se battre pour l’emergence d’ une république forte avec des institutions forte fondé sur des lois qui reglementent la vie politique et sociale de la nation. Après, plusieurs décennies de lutte, le voilà dans le train de Soro pour recommencer une nouvelle aventure de promotion d’un autre homme fort et se rendre compte qu’en fait, ce n’était pas ce qu’ il espérait.
Je dis celà pour te rejoindre pour dire qu’un pays est une entité qui n’a juste besoin que de mécanismes pour se prendre en charge. Les hommes providentiels, sont un retard pour nos pays. Il n’ont de compte à rendre à personne, ils ne sont tenu par aucune obligation de résultats et le peuple doit les subir pour plusieurs générations et des fois subir leur progéniture. Je crois que c’est ce qui explique la raison pourquoi un continent est incapable de financer l’organisation mère.
Read misled