La grand’messe annuelle des As de la communication, du marketing et de l’événementiel (Ascom), le jeudi 13 juillet 2017 à l’espace Crrae-Umoa d’Abidjan-Plateau, de 8h à 14h30, sera une opportunité pour l’écosystème des métiers de la communication et de la publicité de défricher le potentiel que ce secteur peut mettre en branle pour booster le développement de la Côte d’Ivoire.
En effet, ce rendez-vous, qui marque le 10e anniversaire de l’événement, se fera autour de deux thématiques à travers un panel et un déjeuner-débat estampillés « Le country branding: quel apport à la compétitivité de la Côte d’Ivoire? » et « La communication de crise à l’ère du digital et des réseaux sociaux ». Avec, entre les deux moments de réflexion, la cérémonie de distinction d’une trentaine acteurs qui ont influencé la communication publicitaire et/ou qui en ont fait un marqueur de leurs états de service durant la décennie écoulée, ainsi que l’année civile en cours.
Des invités de marque pour des échanges constructifs
Outre les acteurs clés du secteur de la communication, les chefs d’entreprise et les étudiants, la manifestation accueillera des membres du gouvernement contribution aux débats. Notamment Anne-Désirée Ouloto, ministre de la Salubrité, de l’Environnement et du Développement durable, Maurice Bandama, ministre de la Culture et de la Francophonie ; Fofana Siandou, ministre du Tourisme ; Sidi Tiémoko Touré, ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Emploi des Jeunes et du Service civique ; ainsi que le ministre auprès du Président de la République, Chargé de l’organisation des VIIIème Jeux de la Francophonie, et Gouverneur du District Autonome d’Abidjan, Robert Beugré Mambé. En outre, à la faveur de cette édition des Ascom, précise le promoteur, Russel Michel Lohoré (journaliste et communicant), sera officiellement lancé le « Répertoire des communicants, Spécial Côte d’Ivoire ». Une initiative du label Africa Winners Group.
Valoriser l’image-pays
Pour en revenir aux thématiques soumises à la sagacité des communicants, il importe de préciser que « le country-branding, autrement dit image de marque nationale (ou encore marketing national ou marketing pays, en anglais nation branding) est une initiative promouvant une identité nationale en utilisant les outils, les techniques et l’expertise issus du monde du management des entreprises privées. Sa mise en place et sa valorisation sont l’occasion de mesurer ou gérer la réputation d’un pays. Son but est de renforcer l’attractivité d’un pays vis-à-vis des touristes, des investisseurs et de la main-d’œuvre qualifiée ainsi que son influence culturelle et politique ». Cette approche, faut-il le préciser, concerne à la fois des pratiques étatiques ou privées et est l’objet d’un champ de recherche universitaire en constitution. Le concept est proche de celui d’image de marque locale (pour une ville, une région) ou place-branding en anglais.
Vous avez dit communication de crise ?
Pour ce qui est de la thématique du déjeuner-débat, il convient d’arguer que la communication de crise est l’un des domaines de la communication institutionnelle avec la communication interne, la communication externe, les relations publiques, les relations presse, la publicité. Du monde de l’entreprise, elle peut être formatée au plan des organisations et institutions publiques voire des Etats et même des organisations supra-étatiques. La problématique cruciale, étant ici, de savoir comment avec les réseaux, ou plutôt les médias sociaux, comment anticiper et prévenir les risques d’opinion, tout en protégeant la e-réputation d’une personnalité, d’une entreprise, d’un Etat.
Pour apprendre à gérer des situations imprévues, ces organisations devraient dans l’idéal réfléchir quelques instants sur des événements possibles et simuler, en conséquence, des scénarios. Des exercices dont l’objectif est d’arrêter des stratégies de communication précises en cas de « crise ». A ce petit jeu, chaque entreprise, chaque situation implique donc une stratégie différente. C’est donc sur les éventualités idoines que devraient réfléchir, sous l’éclairage des panelistes, les participants au déjeuner-débat des Ascom.
Néanmoins et à titre provisoire, on peut discerner trois grandes stratégies de communication de crise, avec leurs avantages et leurs inconvénients. Les explications de Didier Heiderich, consultant, créateur du Communication-sensible.com et président de l’Observatoire international des crises soutient que trois temps et scenarii sont à implémenter en fonction de la situation: reconnaître et rectifier le tir, mettre en exécution le plan latéral préétabli et refuser de reconnaître et activer ses réseaux d‘influence. En tout cas, les experts et décideurs ivoiriens ont de quoi plancher à l’occasion des Ascom 2017.
REMI COULIBALY
Fratmat.info
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