Des malfrats usurpateurs du titre de prêtres épinglés en Côte-d’Ivoire

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En Côte d’Ivoire, des scandales d’usurpation du titre de prêtres par des individus malintentionnés ont défrayé la chronique ces dernières années. Un phénomène qui s’est accentué avec les réseaux sociaux. Fin mai, un (vrai) prêtre a publié sur Facebook un message expliquant comment démasquer ces imposteurs.

En Côte d’Ivoire, fin mai, une publication signée par le Père Djadji de Yaobou a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux, suscitant de vifs débats. Dans cette publication reprise par de nombreux prêtres et laïcs internautes, le Père Djadji explique en sept points comment repérer le profil d’un faux prêtre sur Facebook.

« Un prêtre est sur votre mur avec un pseudonyme, avec un ornement sacerdotal. Si vous ne connaissez pas le prêtre, si vous ne l’avez jamais vu, demandez d’abord qu’il décline son identité civile. Avec son identité civile vous pouvez le retrouver facilement sur internet et voir qui il est », commence-t-il.

Le Père Dadji conseille ensuite de poser une série de questions au prêtre sur son diocèse, sa paroisse d’origine, sa congrégation, s’il est religieux ou encore son année d’ordination. Il suggère également, en cas de doute, de demander à d’autres prêtres s’ils le connaissent. « Retenez qu’une image d’une personne seule en chasuble ou soutane même avec un calice en main ne signifie pas que la personne est prêtre. Même quelqu’un qui prend une photo avec le pape cela ne veut pas dire que c’est un prêtre », ajoute-t-il.

Cette publication intervient alors que le journal catholique du diocèse de Grand-Bassam, La Colombe, révèle l’existence du compte Facebook d’un certain « Père Noël Borgia », Noël Franck Diby de son vrai nom. Selon le journal catholique, cet ancien séminariste en habits sacerdotaux sur les réseaux sociaux, aurait déjà arnaqué plusieurs fidèles ivoiriens avant de se tourner vers l’Europe où il sévirait actuellement.

Comptes de prêtres piratés/faux comptes de prêtres connus

En plus de profils des faux prêtres habillés d’ornements sacerdotaux et qui se font prendre en photo en compagnie d’autorités religieuses, un autre phénomène est récurrent : le piratage des comptes Facebook des prêtres. Plusieurs cas ont été notés. Il y a notamment eu celui du piratage du compte de feu le Père Goa Ibo Maurice. Le malfrat avait envoyé des messages aux contacts du célèbre prêtre pour leur soutirer de l’argent. De faux profils de prêtres qui n’ont jamais eu de compte sur Facebook sont aussi fréquemment créés.

Un autre cas est celui de ce prêtre ivoirien étudiant à l’étranger qui a été contacté via le réseau Skype par un arnaqueur qui s’est fait passer pour un de ses amis prêtres. L’arnaqueur a ensuite trafiqué une vidéo du prêtre en y introduisant des images pornographiques pour lui faire du chantage. Heureusement pour le prêtre, l’auteur a été démasqué avant qu’un scandale n’éclate.
Dans la vie réelle

Mais ces arnaques sur Facebook ne sont que le prolongement d’usurpation du titre de prêtre qui, périodiquement, défraient la chronique. En 2015, Célestin Lehi Yahou s’était ainsi fait passer pour un prêtre du diocèse de Grand-Bassam. Au nom de l’évêque, Mgr Raymond Ahoua, le malfrat avait adressé une demande de fonds à la Loterie nationale de Côte d’Ivoire (Lonaci). Démasqué, il a été livré à la police criminelle.

En 2016, Arnaud Marius Ettien, un ancien pensionnaire des séminaires de Gagnoa et Daloa, renvoyé pour mauvaise conduite, se faisait passer pour un prêtre. Installé dans une villa privée à Cocody, un quartier huppé d’Abidjan, toujours en habits de prêtre, il se faisait grassement payer ses prestations eucharistiques. Jusqu’au jour où, démasqué par un curé de paroisse, il est arrêté et jugé. Verdict : 2 ans de prison ferme et 5 ans de privation de droits civiques.

Source: urbi-orbi-africa.la-croix.com

Commentaires Facebook

2 réflexions au sujet de “Des malfrats usurpateurs du titre de prêtres épinglés en Côte-d’Ivoire”

  1. Quels dommages !!!
    Sur l’axe Abidjan-Bassam, dans les parages des artisans, existe une secte où la plupart des femmes sont veuves, jeunes et belles. Elles étaient toutes précédemment mariées sous le régime de la communauté des biens. Elles disposent toutes de tuteurs mâles, avant et après la perte de leurs maris.
    Que la paix de Dieu soit avec tous.

  2. On aura tout vu et tout entendu. Encore un épisode désolant dans l’utilisation du nom du Créateur comme fonds de commerce pour s’enrichir. Il n’existe vraiment plus de « ligne rouge ». Tout est fait. On se permet tout. Et dire qu’en plein 21è des individus se laissent encore floués ainsi…

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