Mobilisation à minima en Côte-d’Ivoire pour la commémoration de l’attentat contre Soro

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Par Connectionivoirienne

La commémoration de l’attentat de Bouaké le 29 juin 2007 n’a pas réuni grand monde cette année dans la réserve forestière de Dahlia Fleur à Abatta (Bingerville).

Les organisateurs que nous avons interrogés ont évoqué des problèmes financiers pour finalement délocaliser la cérémonie près d’Abidjan.

Ils la voulaient symbolique par le planting d’arbres afin que, selon eux, ces arbres qui vivront et grandiront représentent à eux seuls un pan de notre histoire.

Contrairement aux autres fois à Bouaké où personne dans le camp au pouvoir ne voulait manquer à l’appel, cette année, seuls des inconditionnels triés sur le volet ont pu faire le déplacement. Dans le premier cercle soroïste, on notait la présence de Sidiki Konaté, l’ancien ministre de l’Artisanat qui a représenté Guillaume Soro. Avec lui, les anciens ministres Alain Lobognon et Affoussiata Bamba étaient là. Karim Ouattara, ardent défenseur du président de l’Assemblée nationale a fait le déplacement de même que Daniel Kossominan Ouattara qui a eu à gérer le DDR, Simon Soro le cadet de Guillaume Soro qui dirige la fondation éponyme. Toujours au premier rang, des anciens de la Fesci et membre du cabinet du PAN comme Touré Ben dit Ben l’Arabe.

S’il y a eu de grands présents, il faut relever aussi de grands absents comme Bamba Yacouba ancien porte-parole de la Commission électorale et membre des ex-forces nouvelles.

Cette occasion a rassemblé quelques associations de propagande : Espoir de la génération 72 – Association de la nouvelle génération pour GKS – Mouvement des jeunes volontaires ivoiriens pour l’émergence, pour ne citer que celles-là.
Au moment où le PAN fait l‘objet de vives critiques au sein du Rdr, l’on escomptait un véritable rappel des troupes à cette commémoration historique. Que non !

On peut le comprendre. Entre 2011 et 2017, le contexte a changé. Si Guillaume avait toute l’influence au sein de l’appareil et pouvait nommer ou faire nommer tel ou tel, aujourd’hui, il traverse le désert. L’expression est la sienne.

SD à Abidjan

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2 réflexions au sujet de “Mobilisation à minima en Côte-d’Ivoire pour la commémoration de l’attentat contre Soro”

  1. « Mobilisation à minima » ». Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Elle est vraiment bonne celle-là. Commémore t-on les nombreux attentats contre Yasser Arafat, pendant qu’il organisait en sous-main des attentats en présentant sa face hilare sous son keffieh à damier ? Non. Jonas Savimbi a connu de nombreux attentats contre sa personne, avant l’embuscade fatidique ayant permis de découvrir son goût prononcé pour les sous-vêtements à rayures.

    Non, comme on fait son lit, comme on se couche. Et croire que c’est l’attentat contre un chef de guerre habitué au tueries de masse est un événement, c’est prendre ce dernier pour Jésus Christ ou Mahomet, qui ont laissé derrière eux le Bible et le Coran. Tout au plus, cet homme – Soro – aurait laissé derrière lui pour toute relique à relent littéraire, cet épitaphe fort à propos : CI-GÎT SORO GUILLAUME, CHEF REBELLE MORT COMME IL A VÉCU : VIOLEMMENT.

  2. L’attentat contre Soro est donc un épiphénomène que son gang et lui tentent depuis des années de présenter comme un événement national. De quoi faire se retourner les danseuses d’Adjanou dans leur tombe (7 femmes, comme à Abobo) contre les 4 copains à Soro. Ah donc, ça fait mal ?

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