(Agence Ecofin) – Le gaz naturel liquéfié (GNL) joue désormais un rôle de premier plan dans la politique énergétique de la Chine. L’industrie locale de production d’énergie espère en effet opérer une transition du charbon, dont elle dépend énormément, vers le gaz naturel qui est moins polluant. Pour y arriver, ses entreprises énergétiques et institutions financières vont investir 7 milliards de dollars dans l’industrie de la liquéfaction du gaz naturel en Afrique, d’ici 2020.
Comme le rappelle Reuters, les investisseurs de l’empire du Milieu ont déjà prêté ou promis près de 4 milliards de dollars pour le compte de trois projets au large des côtes africaines. 3 autres milliards de dollars seront débloqués, pour non seulement financer, mais également réaliser des plateformes de production.
Récemment pour le projet équato-guinéen Fortuna FLNG, le premier en eaux profondes sur le continent, le ministre de l’Energie, Gabriel Obiang a annoncé, il y a quelques semaines, un engagement de prêt chinois de 1,2 milliard de dollars. Le projet est développé par Schlumberger, Ophir Energy et Golar LNG. Il permettra de produire 2,3 Mtpa. Au Cameroun, la China State Shipbuilding Corp (CSSC) a investi 960 millions $ dans le projet de liquéfaction au large des côtes de Kribi. Le Mozambique accueille aussi un projet dans lequel les entités chinoises investissent (Coral South). Celles-ci s’apprêtent également à se tourner vers les gigantesques ressources de gaz naturel contenu dans les eaux sénégalo-mauritaniennes qui devraient accueillir, à terme, plusieurs usines.
« Nous constatons un engagement réel de la Chine envers la liquéfaction du gaz naturel en Afrique, tant du côté de la construction des infrastructures que de la consommation où les coûts décroissants du marché représentent pour elle un GNL moins cher.», a souligné Steve Lowden, CEO de New Age, qui planifie des projets de liquéfaction au large du Congo et du Cameroun. Pour rappel, les prix du GNL ont chuté d’environ 70% depuis 2014, date de la chute des prix du pétrole.
Pour le chef d’entreprise, cette industrie sera bénéfique pour de nombreux pays africains, car elle participera à la création de plusieurs milliers d’emplois et favorisera des entrées importantes pour les caisses publiques.
Il faut dire qu’en Afrique, les opportunités qu’offre le marché de la liquéfaction du gaz naturel restent inexploitées avec seulement une seule usine en activité en Afrique subsaharienne, précisément en Angola.
La Chine développe d’autres projets en Russie, en Malaisie, en Australie, etc.
Olivier de Souza
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