La manifestation de soutien au gouvernement et au chef de l’Etat comme annoncée par le Pdci-Rda, a eu lieu samedi à la place Jean Paul II de la capitale politique Yamoussoukro.
Le secrétaire exécutif du vieux parti, Maurice Kakou Guikahué a lu le message d’Henri Konan Bédié toujours en séjour privé en France. La tribune était bonne pour donner la réplique à tous ceux qui ces derniers temps ont accusé l’octogénaire président du parti d’être impliqué dans les attaques contre la Côte d’Ivoire alors dirigée par Laurent Gbagbo. Le camp de Guillaume Soro était particulièrement visé. Et Guikahué, même s’il s’est gardé de dire des noms, s’est voulu assez clair :
« Depuis le début de l’année 2017, alors que nous avions amorcé une phase encourageante de redressement de notre Pays, sous la houlette de SEM Alassane OUATTARA, Président de la République, notre pays connaît des remous sociaux et sécuritaires avec une recrudescence de la violence qui tend à prendre le pas sur le dialogue. L’autorité est défiée, d’honnêtes citoyens sont agressés verbalement avec parfois des accusations gratuites et fallacieuses, des insinuations de mauvais goût; les incompréhensions d’antan se (re)profilent à l’horizon. En ce qui nous concerne, au PDCI-RDA, ces temps sont révolus car nous avons pris pour notre part, le pari du pardon, de l’entente et de la réconciliation. Nous nous sommes engagés dans un processus de Paix avec la ferme volonté de préserver ce beau pays bâti à la sueur de nos devanciers ».
Poursuivant son adresse, Kakou Guikahué a rappelé les sacrifices faits par le Pdci pour l’avènement d’Alassane Ouattara au pouvoir. Sacrifices allant de son soutien au candidat du Rdr lors du 2e tour de la présidentielle de 2010 à la renonciation à une candidature du parti à la présidentielle de 2015.
Guikahué a enfin invité les siens à être dans le « camp des artisans de paix ». Il a mis fin à son intervention par cette phrase sibylline, citant Houphouët-Boigny et interpellant ses alliés du Rhdp : « Il est plus facile de détruire que de construire. Le Dialogue est l’arme des Forts. »
A trois ans de la présidentielle, cette mobilisation voulue par Ahoussou Jeannot, ministre d’Etat est un texte pour le doyen des partis de Côte d’Ivoire qui s’apprête à affronter cette échéance avec cette fois, son propre candidat. Les militants ont fait nombreux le déplacement. Un défi relevé pour les délégués du parti qui avait là l’occasion de prouver qu’ils méritent la confiance (re) placée en eux.
S. Debailly
sdebailly@yahoo.fr
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