Côte-d’Ivoire: “Que ceux qui ont des oreilles pour entendre, entendent… !” (Konan Kouadio Simeon)

Message n° 03

Aux leaders politiques de tout bord

CARAVANE DE LA REPENTANCE ET DU PARDON

Dans la longue et dévastatrice crise que notre pays traverse depuis près de trois décennies, s’il y a un fait susceptible de recueillir l’unanimité de tous, c’est bien la lourde responsabilité des politiques. En effet, dans leurs ambitions somme toutes légitimes de se mettre au service de la nation, ces frères et sœurs ont trop souvent manqué d’amour et de tolérance.

Ainsi, la lutte pour le pouvoir s’est transformée en une compétition où en lieu et place des idées et de la force des arguments, l’on a régulièrement assisté à l’argument de la force et de la violence. La profonde consternation dans laquelle le pays est plongé jusqu’à ce jour n’est que le résultat de leur avidité pour le pouvoir et de la haine viscérale qu’ils se vouent mutuellement. Cela est un fait irrécusable et chacun devrait le reconnaître en toute responsabilité et en toute humilité. Non pas à la façon des réconciliateurs des temps moderne qui croient pouvoir décréter à coups de tweeds et d’interviews le pardon et la réconciliation. Mais en faisant acte de contrition et de repentance. Il n’y a pas de pardon sans repentance et il n’y a pas de réconciliation sans pardon. On ne peut parler sérieusement de pardon et de réconciliation quand, sans REGRET ni REMORDS, on continue d’assumer FIÈREMENT et de faire les éloges d’une rébellion qui a pourtant causé tant de morts, de souffrance et de malheur. La repentance, c’est confesser le mal fait, le regretter et y renoncer, c’est-à-dire prendre la décision de ne plus le répéter. Voilà ce qui est attendu de tous, et des leaders politiques en premiers, avant la case du pardon pour la réconciliation. Voilà ce qui est attendu par Dieu et le peuple des protagonistes de cette longue crise, voilà ce qui est attendu de BEDIE, GBAGBO, OAUTTARA et SORO pour ne citer que les plus éminents.

Messieurs, avec tout le respect dû à votre rang, puis je vous exhorter, de la part de Dieu, à bien vouloir, pour votre propre délivrance et pour celle de la nation, vous soumettre à cette exigence spirituelle ? Faites le sincèrement et demandez pardon à Dieu pour vos transgressions et iniquités. Faites le maintenant même car le sang innocent, le sang des 3 morts de 1990 (souvenez-vous Thierry Zébié), des 30 morts de 1995 (boycott actif), des 300 morts de 2000 (présidentielle), des 3000 morts de 2010 (présidentielle) et des nombreux morts de la rébellion, crie vengeance. Et bientôt, très bientôt, celui à qui rien n’est caché arrive avec la rétribution de chacun selon ce qu’il aura posé comme acte, ouvertement comme dans le secret.

En Son nom, J’ai dit.

Que ceux qui ont des oreilles pour entendre, entendent… !

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