Les fonctionnaires en Côte-d’Ivoire demandent un « accord acceptable » pour le paiement de leurs arriérés

Yaya ARIDJOUMA

Les fonctionnaires réunis au sein de la plateforme des organisations professionnelles du secteur public de Côte d’Ivoire ont demandé samedi à Abidjan un « accord acceptable » au gouvernement, prévu le 13 juin pour le paiement de leurs arriérés estimés à 249,6 milliards FCFA, l’une des revendications de la grève de ces agents en janvier.

« Le 13 juin, nous sommes confiants que le gouvernement donnera une chance à ces négociations par un accord acceptable », a dit le président de la plateforme des fonctionnaires du secteur public, Théodore Gnagna Zadi, lors d’une assemblée générale à Cocody (est d’Abidjan).

A l’issue d’une rencontre entre les fonctionnaires et le gouvernement, le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, a promis mercredi la signature d’un projet d’accord dressant un chronogramme de paiement aux fonctionnaires le 13 juin.

« C’est une leçon qu’on donnerait aux Ivoiriens pour dire que le paradigme selon lequel c’est la violence seule qui paye peut être remis en cause parce qu’on peut obtenir des choses par la négociation », a poursuivi M. Zadi.

Il a estimé qu’un accord qui ne « contenterait » pas les fonctionnaires serait un « très mauvais signal qu’on enverrait vers les personnes qui ont cru en la négociation ».

Le président de la plateforme des fonctionnaires du secteur public a de ce fait invité ses « camarades » à « maintenir la mobilisation dans l’union, car une lutte ne se gagne pas facilement ».

En plus de l’accord pour le paiement du stock des arriérés, Gnagna Zadi a abordé la question de la « trêve sociale », annoncée comme un « cadre permanent de négociation » entre le gouvernement et la plateforme des fonctionnaires sur les éventuelles revendications à venir, afin d’éviter « les grèves répétées ».

A ce propos, il a affirmé que les fonctionnaires « attendent le contenu de cette trêve sociale », précisant qu’elle « ne signifie pas la fin de la lutte ».

Dans son discours du 1er mai, le chef d’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a demandé que la « question du stock d’arriérés (des fonctionnaires) soit clarifiée » avant « fin juillet » dans le cadre des négociations avec les syndicats, et levé « les mesures administratives » contre des fonctionnaires qui avaient observé une grève d’un mois en janvier, pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.

YAR

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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