« Il n’y a point de recul » sur la nouvelle loi sur la presse en Côte-d’Ivoire se défend le ministre de la communication

Edwige FIENDE

Le ministre ivoirien de la Communication, Bruno Koné, a expliqué vendredi qu’ »Il n’y a pas de point de recul » sur le nouveau projet de loi sur la presse en Côte d’Ivoire, adopté le 05 mai en commission à l’Assemblée nationale, lors d’une rencontre avec les organisations professionnelles.

« Il n’y pas un seul point de recul », a indiqué M. Koné, ajoutant que le gouvernement « n’a rien à tripatouiller » dans les textes.

Pour le ministre « on ne devrait plus faire de débat » sur ce projet de loi adopté en commission et qui doit être discuté en plénière, invitant les journalistes à faire « confiance » au gouvernement.

Le 05 mai, les députés ont adopté en commission, un projet de loi sur la presse qui prévoit en son article 90, « un emprisonnement d’un à cinq ans et une amende de 300.000 à trois millions Fcfa, pour quiconque, porte atteinte à la sûreté de l’Etat, fait l’apologie des crimes de guerre et contre l’humanité, incite au vol, pillage, meurtre, violence, à la xénophobie, haine sous ses formes, par voie de presse ».

En Côte d’Ivoire, les organisations de journalistes sont vent debout contre le projet de loi, souhaitant entre autres le retrait de cet article.

Mercredi, des associations et organisations professionnelles de la presse en Afrique ont demandé dans une pétition adressée au président ivoirien Alassane Ouattara, le retrait de l’article 90 qui « pourrait être instrumentalisé à des fins de menaces et d’intimidations », estimant que ce projet de loi apparait comme « un recul pour la presse » en Côte d’Ivoire.

EF
Alerte info/Connectionivoirienne.net

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