Par Connectionivoirienne
La mutinerie qui avait commencé dans des casernes d’Abidjan avant un retour au calme vendredi dernier, connait un nouveau rebondissement à cause de l’inaction et/ou de l’hésitation des autorités. Depuis le milieu de la nuit, les casernes d’Akouédo et du Plateau où se trouve l’état-major général sont de nouveau en ébullition.
Des militaires encagoulés ont bloqué la voie Cocody-Bingerville dès les premières heures de ce lundi. Ils donnent du fil à retordre aux automobilistes pris au piège et obligés de faire de longs détours pour rentrer finalement chez eux.
Au Plateau, c’était encore l’effet de surprise avec des tirs nourris jusqu’à Adjamé sur le boulevard Nangui Abrogoua. Les bureaux se sont vidés et les commerces ont vite baissé pavillon. Aux dernières nouvelles, des soldats loyalistes auraient été déployés dans le Plateau et autour de l’état-major.
Devant le quotidien gouvernemental Fraternité Matin, l’on apprend que la seule voie d’accès à partir d’Adjamé Liberté est occupée par des hommes en armes. Le Dg a dû renvoyer son personnel non essentiel à la maison.
Yopougon qui était jusque-là épargnée connaît ce matin des agitations. Le corridor de Gesco est occupé depuis la fin de la matinée. Selon plusieurs témoins joints, cette partie de la plus grande commune d’Abidjan (Nord) et du pays est occupée par des ex-combattants démobilisés. Ceux-là même par qui le malheur est venu.
Par mesure de prudence les chefs d’établissement, dans plusieurs communes de la capitale économique, ont commencé à renvoyer les élèves chez eux. Les établissements internationaux ont donné le ton dès l’ouverture des classes ce matin : Les lycées Mermoz, Blaise Pascal à la Riviera et bien d’autres sont fermés.
Une seule question revient aux lèvres des abidjanais et des internautes ce matin : « Qui gouverne le pays en ce moment. Est-ce les mutins ou Ouattara ? »
Une question qui se justifie au regard de l’actualité marquée par un mutisme inquiétant des autorités. Aucune communication officielle ni pour rassurer ni pour donner le point de situation. Le seul communiqué de l’état-major hier dimanche inquiétait bien plus qu’il ne rassurait.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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