Côte d’Ivoire: Le CEMA invite les soldats à « libérer les corridors » et annonce une « opération pour rétablir l’ordre »

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Edwige FIENDE

Le chef d’état-major des armées de Côte d’Ivoire, le général Sékou Touré a invité dimanche les soldats qui se sont mutinés depuis vendredi, à « déposer les armes (et) libérer les corridors », annonçant « une opération militaire en cours pour rétablir l’ordre », dans une note lue à la RTI (télévision publique).

« Une opération militaire est en cours pour rétablir l’ordre », selon le général Touré, appelant les soldats « indisciplinés à libérer immédiatement les corridors, retourner en caserne et déposer les armes », dans le communiqué.

Déclenchée vendredi, le mouvement d’humeur des soldats s’est poursuivi dimanche dans des localités de l’intérieur du pays comme Bouaké (centre) et Korhogo (Nord), malgré les menaces de « sanctions disciplinaires sévères » brandies par le chef d’état-major de l’armée.

Le chef d’état-major a appelé vendredi, les soldats qui se sont mutinés à la « discipline », au risque de s’exposer à des « sanctions disciplinaires sévères », dans une déclaration télévisée.

En dépit de cet appel, le général Sékou Touré a déploré « la désobéissance de certains militaires récalcitrants » en faisant usage de leurs « armes contre les populations civiles » et s’adonnant à des « actes de pillages et de racket des transporteurs et opérateurs économiques ».

« Tous ceux qui continueront de défier les autorités, d’entraver les activités, la quiétude des populations (et) le fonctionnement normal de l’Etat, subiront les sanctions disciplinaires les plus sévères », a prévenu le chef d’état-major.

Les accès à la ville de Bouaké, deuxième ville du pays, étaient toujours contrôlés dimanche par des soldats qui ont tiré pour disperser une manifestation des riverains contre leur mouvement, blessant sept personnes dont cinq par balles.

Un militant du Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel) a été également tué sur 13 qui ont été bastonnés au siège local du parti, par des soldats qui patrouillaient dans les quartiers de Bouaké.

A Korhogo, des militaires à bord de véhicules, ont effectué en début d’après-midi, des tirs en l’air dans le centre-ville, ont rapporté des habitants à ALERTE INFO.

Des manifestants ont été également bastonnés dans cette ville, selon des média.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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