La Loi Ouattara sur la presse est «Un véritable recul démocratique à même de ternir l’image de notre pays» (Déclaration Fndr )

blank
Ministre de la communication

L’actualité, ces jours-ci, au plan national, est marquée par le projet de loi portant régime juridique de la presse. Cette loi adoptée en commission et qui passera en plénière le 30 mai 2017 est dénoncée par l’ensemble des acteurs des Médias en Côte d’Ivoire en ce sens qu’elle est attentatoire à la liberté de la Presse notamment en son article 90 instaurant des peines d’emprisonnement des journalistes et des amendes pour certains délits de presse et interdisant le rappel des faits qui remontent à plus de dix (10) ans.

Le Front National Démocratique et Réformiste (FNDR), parti politique attaché aux principes démocratiques, notamment la liberté d’opinion et d’expression s’étonne qu’en 2017, la Côte d’Ivoire dont la Constitution garantie ces droits, soit en train de voter une loi jugée liberticide à l’exercice du métier de journaliste.

Le FNDR se demande pourquoi, treize (13) ans après avoir adoptée la loi dépénalisant les délits commis par voie de presse notamment la loi N° 2004-643 du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la Presse et l’engagement pris par les gouvernants de ne point mettre un journaliste en prison pour ses écrits, on élabore une nouvelle loi comportant des peines privatives de liberté à l’encontre des journalistes. Pour notre parti, le FNDR, quels qu’en soit les motifs, cette loi, si elle est votée, constituerait un véritable recul démocratique à même de ternir l’image de notre pays, la Côte d’Ivoire car la liberté de la Presse est un indicateur de la démocratie dans un pays.

C’est pourquoi, le Front National Démocratique et Réformiste (FNDR) :
– demande le retrait pur et simple de cette loi,

– en appelle à la vigilance des Députés afin de ne point mettre en cause les acquis démocratiques,

– recommande aux journalistes plus de responsabilité dans les traitements des informations qu’ils livrent au grand public,

– invite le gouvernement à concentrer les efforts dans le sens de l’amélioration des conditions de vie et de travail des journalistes en veillant au respect et à l’application stricte de la convention collective par les patrons de Presse,

– exhorte le gouvernement à continuer les actions en vue de soutenir les entreprises de presse.

En tout état de cause, pour l’enracinement de la Démocratie, il importe de permettre à la Presse de faire paisiblement et librement son travail d’informations et d’éducation de l’opinion mais aussi de critique de l’action gouvernementale. Vouloir museler la Presse n’est surement pas la solution idoine aux difficultés auxquelles un régime peut être confronté.

Fait à Abidjan, le 11 mai 2017
Le Président-Fondateur du FNDR
Didier Brou

Commentaires Facebook