Monsieur le Maire Noël Charles Akossi Bendjo,
J’aurais bien voulu user des canaux officiels pour vous transmettre cette missive mais, il est douteux que vos services vous la fassent parvenir à temps, avant votre intervention à la Tribune du GEPCI qui, à en croire certains tabloïds, se tient ce vendredi, 12 mai 2017, dans un luxueux hôtel de la place.
Or, il est de la plus grande importance que vous en preniez connaissance avant votre prise de parole.
De quoi s’agit-il ?
Il est question de vous, non en tant que personne physique, mais encore en tant que responsable, revêtue de la charge et de l’autorité publiques.
Il est question de votre statut politique, de votre engagement républicain et démocratique, de votre gestion du service public, de votre réputation, sans doute, de votre honneur.
« L’honneur est un mélange naturel de respect pour les hommes et pour soi-même » disait le célèbre philosophe et homme de lettres français, Voltaire (XVIIème siècle)».
Et pour cause.
Dans son édition N°541 du mardi 2 au jeudi 4 mai 2017, l’Eléphant déchaîné qui porte si bien son nom, s’est déchaîné sur l’une de vos facettes, celle qu’on pourrait appeler la ‘’Bendjo connections’’, ou la fraude électorale, nouvelle expertise de la commune que vous gérez depuis 2001.
Dans un dossier dont le fond documentaire prend les allures d’investigations policières, l’administration municipale, placée sous votre commandement, est montée en épingle, décrite comme instigatrice sans gloire d’une des plus grosses machines à tricher puis à détourner les résultats des élections, dans notre pays…
Ainsi, vous y êtes accusé de faire, aussi, venir dans ladite localité, à chaque élection, des électeurs ‘’hors zone’’, qui constituent un ‘’bétail électoral’’, corvéable, malléable et manipulable à merci.
De près de 8000 inscrits sur son fichier électoral en 2010, le Plateau est depuis 2011, pris ‘’d’assaut’’ à chaque scrutin, par un quantum d’électeurs « aliens » venus de partout et de nul part à la fois, au nez et à la barbe d’une république offerte à tous les assauts, à toutes les orgies.
Cette situation dolosive a fait qu’en seulement six ans, soit à l’échéance de 2016, plus de 69 000 électeurs ont été enregistrés comme votants au Plateau.
Cette ‘’réserve de voix’’ inépuisable vous assure de ce fait une victoire certaine, à chaque rendez-vous électif.
Au point que, les déclarations connues de M. Fabrice Sawegnon, l’un de vos redoutables et redoutés adversaires déclarés à la mairie du Plateau, vous accusant de gestion gabégique, contreproductive, ont fini par avoir valeur de vérité et sonnent désormais comme un éveil des consciences…
Monsieur le maire,
La pression de l’opinion se fait pesante et votre image se détériore, chaque jour, lentement mais sûrement. En raison de faits accablants. La communauté toute entière sent venir le vent du grand déshonneur.
Souvenez-vous de l’avertissement de Miguel de Cervantès, autre figure de proue de la littérature espagnole, contemporain de Voltaire, qui déclarait, à bon droit, qu’ «Un homme déshonoré est pire qu’un homme mort ! »
Monsieur le Maire Noël Charles, fils de Bendjo Claver,
Derrière les murs défraichis du Plateau, les regards précarisés des populations désabusées, la rumeur court.
Elle distille qu’entre 2008 et 2009, un audit de l’Inspection générale d’Etat, commandité semble-t-il, à l’époque par feu le ministre Désiré Tagro, avait cafté votre gestion de la mairie.
Des détails peu flatteurs, sur la façon dont vous auriez négocié la mise sous le boisseau de ce dossier toxique, avec l’intervention d’un de vos amis, lui aussi ancien de la SIR et banquier à temps partiel (dont je préfère pour l’instant taire le nom), existent…
Peut-on et doit-on passer sous silence, « les avatars » des dernières législatives au Plateau remportées par votre cher ‘’neveu’’ Jacques Ehouo, à la suite de votre implication personnelle et décisive, aux dépens du candidat investi par le RHDP ? Que nenni !
Monsieur le Maire,
16 ans de pouvoir sans partage avec à la clé, une multitude d’affaires à la François Fillon, ça use, ça fragilise, ça ne pardonne pas.
Alors n’est-il pas temps de vous retirer, en conservant le peu qui reste de votre crédit, si tant est qu’il vous en reste ?
Je vous prie d’y réfléchir. Faites de cette rencontre avec vos amis journalistes du GEPCI, un échange de vérité, de remise en cause, d’humilité, laissez-vous guider par la sagesse.
N’en faites pas un rendez-vous déjà raté, ni un salmigondis de lieux communs et de troncations…
Un conseil, ne vous faites surtout pas passer pour la victime.
Vous y perdrez davantage !
Vous en souhaitant bonne lecture, recevez, Monsieur le Maire, l’assurance de ma haute considération.
Jean Felix Etchoué
Retraité, ancien cadre,
membre de la direction Technique de la SIR,
(98-2001/ MAT-89-1867-62)
Résident du Plateau-40 logements
1 BP V 115 Abidjan 1
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