Deux morts et des villageois traumatisés. C’est le triste bilan de l’irruption d’un éléphant dans la journée du 14 avril dernier dans la localité d’Apprompron-Afewa, gros bourgsitué dans la sous-préfecture d’Ebilassokro, à une cinquantaine de kilomètres au sud-est d’Abengourou.
Selon des informations recueillies sur place, c’est aux environs de 9h ce jour-là qu’un éléphant s’est signalé dans la plantation d’hévéa du nommé N’Draman Germain. Non loin de cette plantation située à quelques encablures du village, se trouve en effet une retenue d’eau. Le pachyderme serait-il à la recherche d’un endroit pour s’abreuver ? Tout porte à le croire. En tout cas, au moment des faits, Souleymane Koné, le saigneur en charge de la plantation en question est dans ledit champ pour faire les saignées des plants d’hévéa. Emporté par une musique distillée à l’aide des écouteurs connectés à son portable, le manœuvre agricole n’entendra pas l’éléphant s’approcher de lui. De sa trompe, l’animal se saisit du l’infortuné saigneur et le projette violemment contre un arbre.
Déjà affaibli, le manœuvre est rudoyé au sol par l’éléphant qui l’achève. Les moments qui suivent, l’alerte est donnée dans le village par la femme de la victime. Peur-panique.
Aux environs de 15 h, c’est le nommé Abou, un autre manœuvre agricole à moto, qui se retrouve nez à nez avec l’éléphant. Même sort que la première victime. Abou est projeté au sol et écrasé. Laissant transparaitre ses intestins et sa cervelle. Cette fois, la psychose est à son comble. C’est le branle-bas dans le bourg. Les agents des eaux et forêts en faction dans le secteur engagent des patrouilles pour retrouver l’animal en furie.
Mais jusqu’au 17 avril 2017 au moment où nous mettions sous presse, leurs recherches sont restées infructueuses. Toute situation qui plonge l’ensemble des populations de la sous-préfecture d’Ebilassokro dans une peur constante. Notons à toutes fins utiles, que cette zone du département d’Abengourou, est située entre deux forêts classées : celles de Diamalakro et de Bossomatié.
Zéphirin Nango
(Correspondant régional)
Fraternité Matin
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