Par Connectionivoirienne
22 organisations de femmes (société civile et partis politiques confondus) étaient en conclave récemment à l’hôtel Belle Côte de la Riviera Palmeraie pour un plaidoyer en faveur de « la participation politique des femmes en Côte d’Ivoire ».
Selon le communiqué publié à la clôture du séminaire le 10 avril dernier, les 50 femmes qui participaient à la formation ont adopté un agenda commun qui se décline en trois démarches clés.
En premier lieu, elles ont convenu de mener une campagne dans le but d’aider les leaders des partis politiques et l’ensemble des Ivoiriens à « comprendre que les femmes peuvent apporter une plus-value au jeu politique et contribuer ainsi au développement du pays ».
Dans un second temps, elles entendent appuyer le ministère de la Femme et de la protection de l’Enfant dans l’élaboration d’un projet de loi visant à accroître la participation politique des femmes avant les prochaines élections sénatoriales et locales.
Le troisième axe de l’agenda commun concerne un plaidoyer commun pour le vote de la loi et sa promulgation par le chef de l’Etat.
Elles ont estimé que le contexte politique s’y prête. Leur arme secrète est l’article 36 de la constitution Ouattara qui évoque la nécessité d’une loi pour promouvoir la participation féminine dans les assemblées élues. Elles ont bénéficié du soutien du National Democratic Institute (Ndi), Ong américaine œuvrant dans le domaine politique. Son directeur résident Kévin Adomayakpor, présent à la clôture du séminaire a déclaré que la constitution ivoirienne donne une nouvelle opportunité aux activistes et aux femmes politiques de plaider pour une loi sur la participation politique des femmes.
Fanta Doumbia de l’Organisation des femmes actives de Côte d’Ivoire (Ofaci) a entretenu les journalistes sur la problématique. « Il faut que les hommes soient sensibles à la question du genre. Il faut montrer qu’en travaillant avec les femmes, on peut améliorer les choses (lutter contre la corruption, accroître la stabilité politique). La constitution ivoirienne parle de parité et non plus de quota, en matière de promotion de la femme. C’est une occasion à saisir », a-t-elle dit avant que M. Adomayakpor ne tire cette conclusion : « Ce travail que nous faisons est éminemment stratégique pour le devenir de la Côte d’Ivoire. Si une loi spécifique pour les femmes est adoptée, la Côte d’Ivoire ne sera ni le premier ni le dernier pays à le faire ».
SD à Abidjan
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