Jacob Zuma ne démissionnera pas. Après le tollé provoqué par le limogeage du ministre des Finances Pravin Gordhan par le président et la fronde qui a suivi, y compris dans son propre parti, l’ANC a calmé le jeu, lors d’une conférence de presse, mercredi 5 avril 2017. Le secrétaire général du parti au pouvoir a apporté son soutien au chef de l’Etat. Apparemment, la contestation en interne a été reprise en main.
Défaite pour les membres de l’ANC opposés à Zuma
C’est donc une sacrée défaite pour les membres de l’ANC qui s’étaient opposés au chef de l’Etat. Cela veut dire que, malgré les divisions au sein de son parti, Jacob Zuma contrôle toujours le mouvement, que sa faction est majoritaire. Le président ressort renforcé de cette bataille selon l’analyste politique Ralph Mathekga. « Pour Jacob Zuma c’est une très grosse victoire et la balance penche très clairement en sa faveur, alors que le parti se dirige vers les élections en interne. On ne peut pas l’écarter, mais ce serait vraiment une surprise qu’il soit mis à l’écart d’ici là. En tout cas pour l’instant, il a clairement consolidé son pouvoir. »
Jacob Zuma semble donc avoir réussi une nouvelle fois à calmer la tempête au sein de son parti. Il devra toutefois affronter l’opposition et la société civile, déterminée à manifester ce vendredi dans les grandes villes du pays. Et une nouvelle motion de défiance. Un vote doit être organisé dans deux semaines, a confirmé mercredi soir la présidente de l’Assemblée.
Un vote qui a peu de chances d’aboutir avec le vote opposé des députés de l’ANC largement majoritaire.
Sur le plan économique et financier, après l’abaissement de la note souveraine de l’Afrique du Sud par S&P Global, les investisseurs attendaient Moody’s, ce vendredi, pour sa décision. A la grande surprise, l’agence a annoncé ce mardi qu’elle ne se prononcerait qu’après un examen approfondi qui pourrait durer entre 30 et 90 jours.
Avec AgenceEcofin/RFI
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