Le Burkina et la Côte-d’Ivoire discutent de leur traité d’amitié malgré le cas « Compaoré »

Burkinabè et Ivoiriens évaluent la mise en œuvre du traité d’amitié et de coopération entre les deux pays. Depuis sa signature, en 2008, c’est la première fois que le comité de suivi et d’évaluation se réunit pour examiner la mise en œuvre des recommandations. Les deux ont convenu de renforcer la lutte contre le terrorisme et œuvrer à réduire les nombreuses tracasseries policières entre Ouagadougou et Abidjan. Les différentes parties saluent la bonne coopération judiciaire entre les deux pays, même si le mandat émis par la justice burkinabè contre l’ancien président Blaise Compaoré, n’a pas encore été exécuté par la Côte d’Ivoire.

Les deux ministres des Affaires étrangères ont noté, avec satisfaction, les avancées significatives dans la réalisation des projets, notamment le projet de construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou et la réhabilitation du chemin de fer. Sur le plan de la libre circulation des personnes et des biens, les deux parties ont convenu de la réduction des points de contrôle et de lutter contre les tracasseries policières.

« Vous vous rappelez le nombre de tracasseries dont vous étiez l’objet entre Ouagadougou et Abidjan. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. La fluidité routière est bien meilleure. La sécurité sur le corridor Ouagadougou-Abidjan s’est sensiblement améliorée. Nous continuons à faire en sorte que la libre circulation des biens et des personnes se fasse dans les meilleures conditions possibles », a affirmé Marcel Amon-Tanoh, ministre ivoirien des Affaires étrangères.

Ivoiriens et Burkinabè s’engent à accélérer la mise en place du fonds commun pour la jeunesse, la femme et la jeune fille.

Pour « un jeune qui a un projet à cheval entre les deux pays, ce fonds-là peut intervenir à le financer », a expliqué Alpha Barry, ministre burkinabè des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’extérieur.

A la question de savoir si la Côte d’Ivoire exécutera le mandat émis contre l’ex président Blaise Compaoré, le ministre ivoirien des Affaires étrangères dira, tout simplement, que les justices des deux pays agissent indépendamment des pouvoirs politiques.

RFI

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