Les avocats commis d’office pour assurer la défense de Simone Gbagbo ont accusé vendredi la cour d’assises, jugeant l’ex-première dame ivoirienne pour « crimes contre l’humanité », de vouloir « jeter » la défense « en pâture à l’opinion publique », après que le procureur général Aly Yéo leur a reproché de « multiplier les incidents » pour ralentir le procès, face à la presse.
« On nous jette avec l’indécence de nous accuser d’être des trublions », a affirmé Me Claude Mentenon, l’un des trois avocats commis d’office, estimant que le procureur veut « jeter » la défense « en pâture à l’opinion publique ».
Le procureur Yéo avait accusé ces avocats de « multiplier les incidents » et de ne pas « vouloir continuer le procès ».
Ces avocats notamment Maîtres Mentenon, Patrick Vieira et Amani Kouamé, ont été désignés après que l’équipe initialement constituée par l’ex-première dame a suspendu sa participation pour protester contre l’annulation des citations à comparaître de plusieurs témoins, dont des personnalités politiques.
Estimant que la cour d’assises est « irrégulièrement constituée », les avocats commis d’office ont quitté la salle d’audience le 15 mars, après le rejet de leur demande de reprise du procès.
Pour eux, « aucun sacrifice n’est lourd pour créer les conditions d’une réconciliation », en Côte d’Ivoire, estimant que « la cour a fait montre d’inhumanité envers » Mme Gbagbo.
Le procès de l’ex-première dame devrait reprendre lundi avec le début des plaidoiries. Elle est jugée depuis le 31 mai 2016 pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis lors de la crise poste électorale de 2011.
Ces avocats qui ont dénoncé « un passage en force » affirment n’avoir « plus rien à faire » au tribunal lundi, car « apparemment le vin est tiré.
Simone Gbagbo purge déjà une peine de 20 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ».
La reprise de l’audience lundi avec les plaidoiries « est un passage en force » (avocats)
La reprise lundi à Abidjan du procès pour « crimes contre l’humanité » de Simone Gbgabo, marquée par le début des plaidoiries, est « un passage en force », selon les avocats de l’ex-première dame ivoirienne qui accusent le juge Boiqui Kouadjo de vouloir « précipiter » le verdict, face à la presse.
La reprise du procès lundi avec la plaidoirie de la partie civile est « un passage en force » car « les exigences procédurales élémentaires n’ont pas été satisfaites », a affirmé Me Claude Mentenon, l’un des trois avocats commis d’office pour assurer la défense de Mme Gbagbo.
Ces avocats ont été désignés en décembre après que l’équipe initialement constituée par l’ex-première dame a suspendu sa participation pour protester contre l’annulation des citations à comparaître de plusieurs témoins, dont des personnalités politiques.
Estimant que la cour d’assises est « irrégulièrement constituée », les avocats commis d’office, notamment Maîtres Mentenon, Patrick Vieira et Amani Kouamé, ont quitté la salle d’audience le 15 mars, après le rejet de leur demande de reprise du procès.
« On n’a plus rien à faire » au tribunal lundi, car « apparemment le vin est tiré », a tranché Me Mentenon.
Me Vieira a pour sa part invité la cour à « reprendre les débats » et « retrouver les pièces manquantes » au dossier de la défense pour ne pas « polluer l’entendement des jurés, dans un débat purement oral ».
« Le caractère équitable du procès est indiscutablement remis en cause », a-t-il ajouté, accusant le juge Boiqui de vouloir « précipiter la lecture » du verdict.
Simone Gbagbo, qui purge déjà une peine de 20 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’Etat », est jugée depuis le 31 mai 2016 pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis lors de la crise poste électorale de 2011.
EFI avec Manuella YAPI
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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