La dernière décision de la Cour pénale internationale sur la question de la liberté provisoire à Laurent Gbagbo ainsi que les procès en Assises à Abidjan intéressent particulièrement les journaux ivoiriens cette semaine. Revue de presse.
Par Abraham Kouassi (Ivoirejustice)
Pour la 11è fois, la Cour pénale internationale a refusé la liberté provisoire à Laurent Gbagbo. Mais, dans cette décision, Le Temps, journal proche de l’ancien président ivoirien trouve un motif d’espoir. « Cette fois, la décision n’a pas été prise à l’unanimité. Une grande première qui laisse entrevoir des chances réelles pour la suite, en vue d’obtenir la libération provisoire du président Gbagbo », se réjouit le quotidien.
Reprenant un article de Radio France Internationale (RFI), Soir Info revient également sur cette affaire. A en croire le journal, « le juge Tarfusser trouve que l’âge de l’accusé, 71 ans et sa santé justifient aussi une mise en libération ».
« Marche, pétition, intox, comment les partisans de Gbagbo l’enfoncent », écrit L’Expression. Pour le journal proche du pouvoir d’Abidjan, aucun doute que ce refus est du à l’attitude des partisans de Laurent Gbagbo.
Kassaraté à la CPI: C’était compliqué…
Présenté comme l’un des témoins clés de l’accusation, Kassaraté Edouard Tiapé, ex-patron de la Gendarmerie ivoirienne a achevé son témoignage devant la Cour pénale internationale (CPI). Cependant, comme l’indique Le Patriote, ce passage à la barre n’a pas été de tout repos pour le gendarme. Selon le journal, l’audition du témoin le lundi 13 mars « a été dense et électrique ». « Lors de ce nouveau bras de fer du témoin avec le représentant du procureur et le juge Tarfusser, des informations ont fini par filtrer », explique le journal.
Ce passage du général à la barre, Lg Infos le présente comme une victoire de Laurent Gbagbo. « Kassaraté n’a pas accablé Gbagbo comme Bensouda l’espérait. Elle a été dribblée par l’ancien patron de la Gendarmerie », commente le quotidien.
L’Inter ne manque pas de revenir sur les relations parfois difficiles entre le témoin et le juge lors de ce procès. Ce dernier qui selon le journal « suspecte le militaire de faux témoignage ou de faire le jeu des prévenus » a même menacé le témoin. « Vous risquez une peine de cinq ans d’emprisonnement », a fait savoir le magistrat à M. Kassaraté.
Rien n’avance au procès de Simone Gbagbo
De reports en reports, les parties du procès en Assises de Simone Gbagbo n’ont pu rentrer dans le fonds du dossier cette semaine. Après de multiples difficultés, les avocats commis d’office pour assurer la défense de l’ex-Première dame ont décidé de rendre le tablier, informe Le Nouveau Courrier. « Après la démission de l’équipe de défense conduite par Me Dadjé, celle commise d’office pour poursuivre les débats vient elle aussi de claquer la porte », écrit le journal.
Nord-Sud Quotidien pour sa part est revenu sur les propos de l’accusation qui soupçonne la défense de l’ex-Première dame de causer sciemment ce blocage. Selon le procureur Aly Yéo, « les nouveaux avocats multiplient les incidents pour aller au clash avec le président de la Cour ».
Clash qui a eu lieu lors de l’audience du 15 mars selon L’Inter. Le journal indique que l’audience du mercredi dernier s’est tenue « dans un climat de tension accentué par un revirement d’un des avocats commis d’office, Me Claude Mentenon ».
Pour rappel, l’ex-Première dame ivoirienne n’est pas apparue au tribunal depuis novembre dernier.
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