Le procès de l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, poursuivie pour « crimes contre l’humanité et crimes de guerre », a été à nouveau reporté à mardi pour permettre aux avocats de la défense de communiquer la liste de toutes les pièces manquantes au dossier.
« L’audience est suspendue jusqu’à mardi » pour permettre aux avocats de la défense de « communiquer une liste exhaustive des pièces qui manquent au dossier », a déclaré le juge Boiqui Kouadjo.
Ce report intervient après que la défense a affirmé qu’elle n’a pas obtenu toutes les pièces demandées, notamment « la liste des personnes enlevées à la morgue de Yopougon (Ouest d’Abidjan), la procuration autorisant l’enterrement de 1.184 personnes dans un fosse commune et le rapport sur les personnes brûlées vives »
Pour le procureur général, Ali Yéo, toutes les pièces qui sont dans son dossier ont été remises à la défense.
Selon Me Amani Kouamé, l’un des trois avocats commis à la défense de Mme Gbagbo, la fourniture de tous les documents ne résout pas pour autant tous les contentieux, ajoutant que la défense ne peut pas plaider devant une cour qu’elle juge « irrégulièrement constituée et dont la décision sera ultérieurement annulée ».
Le 21 février, la défense de Simone Gbagbo avait jugé « irrégulière » la composition de la Cour, après l’affectation du conseiller Jean Oussou Konan à la cour d’appel de Daloa et son remplacement par un suppléant.
Simone Gbagbo est jugée depuis le 31 mai 2016 pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité lors de la crise poste électorale de 2011 qui a fait plus de 3.000 morts.
Simone Gbagbo purge déjà une peine de 20 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’État », prononcée en 2015. Son époux Laurent Gbagbo est en jugement à la Haye pour les mêmes chefs d’accusation.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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