Douanes de Côte-d’Ivoire: Un syndicat veut la fin des DG intérimaires par rotation

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Dasse Claude afrikipresse.fr 

Dans un point de presse tenu le vendredi 3 mars 2017, dans la capitale économique ivoirienne, Michel Delilhison, Secrétaire général du Syndicat pour la Défense des Droits des Douaniers de Côte d’Ivoire (SDDD-CI) a appelé à la paix, entre les ‘’frères d’armes’’ après l’incident intervenu le lundi 27 févier dernier au Plateau, entre Douaniers et Gendarmes .

«Je ne voudrais vraiment pas revenir sur les incidents passés. Ce que je tiens à vous dire ici, c’est que les Douaniers, en exercice de leur fonction, ont une carte de commission qui leur permet de demander l’aide des autres forces (policiers, gendarmes et militaires). Donc la fraternité d’armes doit exister. Cet incident ne doit pas être cause de tension entre les deux forces. Nous demandons à nos amis douaniers et à nos frères policiers de cultiver la paix. Nous sommes des frères d’armes qui avions tous fait la formation militaire. C’est le statut qui diffère. Le douanier après sa formations militaire pour certains, se retrouve, dans un corps prévu par le statut de la fonction publique. Le policier, lorsqu’il rentre à l’école de police, après la formation commune de base, est régi par le statu des fonctionnaires de police. Et ce qui caractérise les deux corps, nous portons l’uniforme, ce qui fait qu’on nous appelle dans le jargon ivoirien, ‘’les corps habillés’’. Donc, étant des corps habillés, nous devons respecter la tenue que nous portons. Nous ne devons donc pas nous exhiber de la sorte devant les populations qui se sacrifient pour qu’on nous habille. Ce n’est pas vraiment intéressant. Nous attirons donc l’attention des uns et des autres. Que ce soit dans les corridors ou dans tous autres lieux, qu’il n’y ait plus cette forme d’animosité et de rancœur entre les deux forces. Nous devons travailler la main dans la main car, le douanier a besoin du policier et vice-versa ».

Puis, le deuxième point abordé au cours de cette rencontre avec la presse a été le sujet lié au PA (Pistolet automatique) de type Beretta retrouvé sur un douanier lors de la rixe entre les deux corps, alors que cette arme aurait été, quelques années auparavant, arrachée à policier lors d’un braquage.

«(…) Lors des échanges, avec la police, les douaniers qui étaient sur place ont tous été délestés de leur armes par la police. Puis, après la fin de l’incident, avec l’intervention de nos supérieurs respectifs, toutes les armes ont été remises aux douaniers qui avaient été dépossédés de cet important outil de travail. Mais, il se trouve que parmi ces armes, il y avait un PA Beretta qui, à l’origine, est une arme de dotation de la police et qui a été retrouvée sur un douanier du nom de Diarrassouba Lancina Moriféré. Plus tard, nous apprendrons à travers la presse que cette arme en question avait été arrachée à un policier lors d’un braquage, il y a bien longtemps de cela. Cette situation telle que exposée présente donc comme suspect N°1, le douanier en question alors qu’il n’en est absolument rien ! (…) Lors de la crise ivoirienne, pour pouvoir faire fonctionner la zone CNO, une centrale avait été mise en place. Diarrassouba Lancina Moriféré a donc reçu ce PA Beretta, comme arme de dotation lorsqu’il faisait partie des Force Nouvelles. Depuis lors, il a conservé cette arme là. Après l’accord de Ouaga, 250 éléments des forces nouvelles ont été reversés à la Douane. C’est cette arme qu’il a conservée après sa formation militaire. En clair, le PA BERETA lui a été donné comme dotation, à l’époque, par sa hiérarchie au moment où il appartenait aux Forces Nouvelles. Il appartient donc à cette hiérarchie de donner l’origine de cette arme et non au douanier « .

Le dernier point abordé pendant cette rencontre a été l’appel à la nomination d’un nouveau directeur général des Douanes. « La direction générale des douanes est actuellement assurée de façon alternative par deux DGA. Lorsque dans l’administration on nomme un DG par intérim, il n’y a pas de problème. Mais lorsqu’un premier DGA vient, et fait une semaine à la tête de la Direction générale, et un deuxième DGA arrive à son tour pour lui aussi faire une semaine, vous comprenez avec moi qu’il aura deux décisions différentes pour un même dossier. Cette situation n’est pas faite pour arranger les choses. Nous souhaitons donc que les autorités se penchent sur ce cas précis de la douane pour régler cette situation au plus vite. Les agents sont sur le terrain pour des résultats qu’ils se doivent de réaliser, et pour y parvenir, il faut bien qu’il y ait un DG à la tête des Douanes ivoiriennes pour veiller à ce que cette mission qui nous est assignée soit bien exécutée. Que cette situation soit réglée et le plus tôt serait le mieux. Aujourd’hui, nous sommes vendredi, vous allez voir le DGA pour une situation, il vous reçoit, vous n’avez pas fini d’évacuer le dossier et vous vous rendez lundi à son bureau et vous trouvez un autre DGA, ce n’est pas intéressant », a-t-il déploré.

Après le départ du contrôleur général, Issa Coulibaly, Directeur général des Douanes nommé depuis le 11 janvier 2017, ministre des Eaux et Forêts, la Douane ivoirienne est dirigée de façon alternative par les colonels Da Pierre et Amadou Coulibaly, situation que déplore la SDDD-CI.

Claude Dass

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