Situation sociopolitique en Côte-d’Ivoire: Les députés de la nouvelle Assemblée toujours muets

Par Connectionivoirienne

Depuis le début de l’année 2017, la Côte d’Ivoire traverse une crise sociale majeure faite de grèves dans l’administration publique et le secteur éducation formation, de mutinerie dans l’armée et plus récemment d’arrestation de journalistes. Dans le monde paysan la situation n’est guère reluisante. Aussi étonnant que cela puisse paraître, le cacao, le poumon de l’économie ivoirienne ne marche plus. Son circuit de commercialisation est totalement englué et plus aucune fève ne s’achète bord champ.

Pour répondre aux revendications des militaires, le gouvernement a dû piocher dans les caisses de l’Etat des dizaines de milliards de FCFA, là où il remet à plus tard, le règlement financier des préoccupations des fonctionnaires.
Curieusement, peut-être médusés, sans doute préoccupés par leur propre sort, les députés ivoiriens ne disent mot devant une situation qui les interpelle. Une situation, qui, si elle s’était présentée en Europe, aurait provoqué une onde de choc dans le milieu des parlementaires.

Ceux de nos parlementaires que nous arrivons à joindre ont une réponse immuable : « pas d’interviews maintenant, pas de déclaration maintenant, on le fera plus tard. » Comme s’il y avait un temps pour être député et un autre temps pour refuser de l’être.

Notre parlement est acquis au gouvernement Rhdp, on le sait. Mais il compte néanmoins en son sein, une dose de personnalités qui se déclarent indépendantes donc sans influence extérieure si ce n’est celle qu’elles s’imposent elles-mêmes. Mais aucune voix ne s’est fait entendre de ce côté-là, comme si ces indépendants avaient décidé d’être de connivence avec leurs homologues proches du pouvoir.

La nouvelle législature est en train de s’installer, on le sait. Mais cette phase transitionnelle ne saurait être une prime à la passivité comme cela se voit maintenant. Depuis leur élection le 16 décembre dernier et en attendant d’arborer leurs attributs, rien ne leur interdit de se prononcer pour le moins sur la situation de leur pays. Mais les faiseurs de loi dans notre pays ont décidé eux aussi de se taire.

Faut-il finalement désespérer de nos parlementaires comme de notre société civile passive ?

SD à Abidjan

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