Par Connectionivoirienne
Zadi Djédjé est sorti de son mutisme ce jeudi 9 février 2017, à Yopougon, pour se prononcer sur la situation actuelle du pays faite de mutinerie et de crise dans les sociétés d’agrobusiness. Il a d’entrée de jeu, dit aux proches de Ouattara que lorsqu’on vient en politique, c’est pour le bien du peuple. On ne vient pas en politique, poursuit-il, pour s’enrichir, humilier et mépriser les autres. Autre accusation, Zadi Djédjé fait savoir que c’est sous Ouattara qu’on voit qu’un seul camp mange, profite et un seul camp a faim.
Il a dénoncé l’injustice et la division dans le rang des militaires ivoiriens après les récentes mutineries. Le gouvernement ivoirien avait jugé bon de régler cette affaire en versant 12 millions à chacun des révoltés. « Pendant que les microbes tuent et pillent les Ivoiriens, pendant qu’il n’y a plus de sécurité pour les citoyens, on paie 45 milliards de FCFA à des mutins. D’où vient cet argent ? S’il provient des caisses de l’Etat, il faut que le régime trouve la solution pour tous les militaires, mais mieux, qu’il rende compte aux ivoiriens », soutient-il. Poursuivant son analyse de la situation, le conférencier a relevé qu’une telle situation ne saurait prospérer longtemps.
Il a donc invité les jeunes à réaliser que les aînés au pouvoir ne travaillent pas dans leur intérêt. Aussi lance-t-il un appel à la « révolution pacifique » pour « mettre fin » à cette mauvaise passe dans laquelle se trouve le pays.
« Les Jeunes doivent aller à la révolution pacifique en restant pendant des mois dans la rue jusqu’à ce que ce gouvernement démissionne pour laisser la place aux jeunes », déclare-t-il. « Je suis pour que ce pays retrouve sa stabilité et à tous les niveaux les Ivoiriens doivent se tenir prêts. Il ne s’agit plus d’un problème de Rdr ou de Fpi, il s’agit de sauver la Côte d’Ivoire », martèle-t-il avant de s’inviter dans la crise de l’agro-business.
Pour lui, l’Etat n’avait pas intérêt à s’immiscer dans une affaire où les souscripteurs n’ont jamais porté plainte. « On n’emprisonne pas les intelligences. Il faut qu’on libère les dirigeants des sociétés afin qu’ils paient leurs souscripteurs. Les emprisonner n’est pas la solution. Les gens ont investi leur argent pour être riches comme ceux qui sont au pouvoir. Pourquoi le pouvoir ne veut-il pas qu’ils soient aussi riches ? Pourtant l’Etat est complice des dirigeants car des proches de Ouattara se sont laissés acheter par des Pdg de ces sociétés », se révolte-t-il, estimant que la Côte d’Ivoire court un véritable danger avec ces crises sociales. « La Côte d’Ivoire n’a plus besoin de voyous et de menteurs politiques », a-t-il terminé.
Dorcas Kadjé
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