Le Président de l’Assemblée nationale, Guillaume Kigbafori Soro, est arrivé ce mardi matin 31 janvier 2017 à Paris la capitale française. Un tel scénario était encore inimaginable il y a quelques semaines.
Les FAITS
Guillaume Soro et plusieurs chefs de guerres proches de lui avaient été accusés par Michel Gbagbo (fils de l’ex président ivoirien Laurent Gbagbo) pour enlèvement et séquestration lors de sa détention à Bouna de 2011 à 2012, suite à la crise postélectorale.
En 2015, un mandat d’amener a été transmis à Guillaume Soro par la juge française, Sabine Khéris , alors qu’il était en mission officielle à Paris dans le cadre de la COP21. Finalement le président de l’Assemblée nationale ivoirienne a pu regagner Abidjan sans que l’affaire ne soit close. Alors qu’il s’indignait d’un acte délibéré et conçu pour nuire à sa réputation sans indexer personne non sans affirmer qu’aucune commission rogatoire ne lui avait pas été notifiée, la juge française confuse par cette réaction inattendue de Guillaume Soro va s’exécuter et créer courant 2016, une vraie commission rogatoire internationale. Il y a dix (10) jours alors que les Ivoiriens étaient préoccupés par la grève des fonctionnaires et les remous au sein de l’armée que cette commission rogatoire internationale rendait ses conclusions. « Les charges retenues contre Guillaume Soro sont abandonnées », ce qui a amené la juge française à prononcer un « Non lieu » dans l’affaire Soro-Michel Gbagbo.
Guillaume Soro libre comme l’air
C’est donc un président de l’Assemblée nationale, désormais libre de tous ses mouvements qui, en partance pour le Canada en vue de prendre part aux travaux de l’Assemblée parlementaire de la francophonie, a observé une longue escale à l’aéroport Roissy Charles De Gaulle à Paris hier mardi.
La réunion du bureau de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie section canadienne se tient du 1er au 4 février 2017 au Quebec (Canada). Guillaume Soro y participe en qualité de vice président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie.
Notons qu’il existe un groupe parlementaire canada-Afrique fondé en février 2000. En 2003, il a été officiellement reconnu et est devenu l’Association parlementaire Canada-Afrique. Plutôt que de créer des groupes d’amitié bilatéraux avec plusieurs des 53 pays d’Afrique, une association parlementaire continentale unique a été mise sur pied afin de maximiser les ressources du Parlement, tant humaines que financières.
L’Association a pour mission de favoriser les échanges entre parlementaires africains et canadiens, de mieux faire comprendre aux parlementaires canadiens l’ampleur des défis auxquels le continent africain est confronté, de proposer des initiatives susceptibles de mieux faire comprendre les problèmes bilatéraux et multilatéraux et de faciliter la coopération dans tous les domaines de l’activité humaine. Ses membres sont des sénateurs et des députés de tous les partis politiques.
Philippe KOUHON à Paris
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