Pour prévenir une nouvelle polémique, François Fillon pensait bien faire… Reconnaître, jeudi sur TF1, avoir rémunéré deux de ses enfants lorsqu’il était sénateur, entre 2005 et 2007. «En raison de leurs compétences» et «pour des missions précises», avait précisé le candidat de la droite à l’élection présidentielle.
Or, selon FranceTV info, les enfants de François Fillon n’étaient pas encore avocats quand lui-même siégeait au Sénat. Son fils, Charles, a prêté serment le 29 juin 2011, selon l’annuaire du barreau de Paris. Soit quatre ans après le départ de son père du Sénat. Il avait 22 ans en 2007, quand François Fillon a rejoint Matignon. Quant à sa fille, Marie, elle a prêté serment cinq mois après le départ de père du Sénat. Elle avait alors 24 ans
Relecture d’un manuscrit
«C’est une imprécision de langage, ses enfants sont avocats» aujourd’hui, a précisé ce vendredi l’entourage du candidat. Des fillonistes ont également fait savoir vendredi que la fille aînée du candidat avait travaillé pour son père dans le cadre de la rédaction d’un de ses livres.
Penelope Fillon, le silence est-il toujours d’or ?
Ultra-discrète par essence, la femme de François Fillon a donné son nom au «Penelope gate», l’affaire d’emplois fictifs présumés révélée par Le Canard Enchaîné. En pleine tourmente, elle assistera au meeting parisien de son époux, dimanche.
Depuis les révélations du Canard Enchaîné, ses quelques mots, distillés avec parcimonie, se retournent contre elle. Le journal satirique, dans son édition du 25 janvier, assure que Penelope Fillon a perçu «environ 500.000 euros» en tant qu’assistante parlementaire de son époux (de 1998 à 2002 puis six mois en 2012) et du suppléant de celui-ci, Marc Joulaud (de 2002 à 2007). L’hebdomadaire affirme aussi que la sexagénaire a été parallèlement salariée de La Revue des deux mondes – propriété de Marc Ladreit de Lacharrière, ami de François Fillon – et rémunérée à ce titre à hauteur de 5000 euros bruts par mois (de mai 2012 à décembre 2013).
Le fait d’embaucher des membres de sa famille comme collaborateurs n’est pas illégal (c’est le cas de 10 à 15% des 900 parlementaires français) à condition que ce ne soit pas un emploi fictif. Reste donc à savoir si l’épouse de François Fillon a bel et bien occupé ces deux postes.
http://madame.lefigaro.fr/societe/penelope-fillon-penelopegate-le-silence-est-dor-270117-129430
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