Par Salif Sakhanokho
Le porte-parole du nouveau président de la Gambie, Halifa Sallah, a assuré que « les caisses de l’Etat restent intactes » contrairement à ce qui se disait à travers des médias, lors d’une interview avec l’envoyé spécial de ALERTE INFO
M. Sallah, l’ex-président serait parti avec 11 M Dollars (7 Mds Fcfa), vous confirmez ?
Nous avons envoyé le chef de la police à la Banque centrale de la Gambie et dans plusieurs autres compagnies pour des investigations. Il nous a rassuré que tout est normal jusque-là. Pour l’instant on ne peut accuser qui que ce soit sans avoir des preuves qui le justifient. Cependant nous continuons à faire des investigations. Tous ceux qui se procurent illégalement des biens de l’Etat seront poursuivis. Nous n’hésiterons pas à saisir Interpol. Nous avons entendu que des véhicules de l’Etat ont été volés. Nous allons faire des investigations pour en savoir plus et traduire les responsables en justice.
Mardi, le président Barrow a nommé sa vice-présidente. Cette nomination a suscité beaucoup de polémiques. Voulez-vous en dire plus ?
La constitution gambienne dit que l’âge du vice-président ou de la vice-présidente doit être compris entre 30 à 65 ans. Etre né en Gambie et tant d’autres critères. (La vice-présidente, Fatou Tambajang Jallow aurait 68 ans). Quand j’ai appelé le président Barrow, il m’a dit qu’il est ouvert à une discussion. Il dit qu’il va revoir cette nomination et est prêt à se rallier aux textes du gouvernement.
Peut-on dire que c’est une erreur de Barrow ?
Je ne peux pas considérer cela comme une erreur. Certainement il s’est basé sur les compétences de Fatoumata Tambajang Jallow. C’est une battante. Elle fait partie de la coalition et tout le monde sait les efforts et les sacrifices qu’elle a faits pour ce pays. Je salue cette réaction du président car c’est une grande première en Gambie. C’est ça la démocratie.
Avez-vous une idée des termes de négociations du départ en exil de l’ex-président Yahya Jammeh ?
Je sais que la médiation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest était non seulement une aide pour Jammeh et aussi pour la population gambienne. Après quinze jours de crise, aucune activité ne marchait. Les écoles étaient fermées et les affaires ont cessé. Ce qu’on peut retenir est que tout s’est bien passé.
Salif SAKHANOKHO (envoyé spécial)
Alerte info
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