Par Serge Alain Koffi
Le secrétaire général par intérim du Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel), Amadou Soumahoro, a accusé lundi les responsables syndicaux qui appellent depuis deux semaines à une grève générale dans la fonction publique d’être en réalité des militants du principal parti de l’opposition, le Front populaire ivoirien (FPI).
« Prenez la liste de tous les leaders syndicaux, vous comprendrez que tous ces chefs syndicaux sont d’obédience FPI », a déclaré Amadou Soumahoro, dans son discours, à l’ouverture d’une réunion du directoire du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), la coalition au pouvoir.
Face aux nombreux militants rassemblés au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, mouvance présidentielle), Amadou Soumahoro, par ailleurs président du directoire du RHDP, a toutefois expliqué que l’ébullition du front social en Côte d’Ivoire n’avait rien de politique. « Il ne s’agit pas d’une crise politique », a-t-il assuré.
Aussi a-t-il par des mots durs rejeté l’idée d’ »un gouvernement d’union » proposée par le président du FPI, Pascal Affi N’Guessan, pour « résoudre durablement » la grogne sociale et militaire.
« La Côte d’Ivoire n’a pas besoin ni d’un gouvernement d’union ni d’états généraux de la République pour surmonter cette crise », a réagi M. Soumahoro, invitant le président du FPI « à expérimenter la transition » dans son propre parti.
Les fonctionnaires ont entamé un mouvement de grève le lundi 9 janvier. Parmi les principales revendications des grévistes, la contestation de la réforme des retraites décidée en 2012, mais dont les premiers effets se sont véritablement fait sentir en 2016 avec la mise à la retraite des fonctionnaires concernés par la loi.
Cette réforme fait passer l’âge de la retraite de 55 à 60 ans, voire 65 ans pour les grades les plus élevés. Les cotisations augmentent de 6 à 8,33% du salaire, alors que dans le même temps, les pensions ont été réduites de 30 à 50% selon les catégories de l’administration publique.
Selon les chiffres officiels, celle-ci emploie quelque 200 000 fonctionnaires en Côte d’Ivoire.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
Les commentaires sont fermés.