Par Edwige Fiendé
Sangaré Abou drahamane, leader d’un camp du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), a accusé dimanche Alassane Ouattara de faire du « faux », en évoquant l’accord de Ouagadougou signé en 2007, pour « justifier la prime » versée aux militaires, après une mutinerie, estimant que le chef de l’Etat veut « accabler » l’ex-président Laurent Gbagbo.
« Le pouvoir fait du faux quand il évoque sans pudeur l’accord de Ouaga pour justifier le paiement de la prime aux soldats », a soutenu M. Sangaré, dans un message de vœux.
Pour lui, « en mentionnant malicieusement » cet arrangement politique, qui visait à ramener la paix en Côte d’Ivoire, « le régime veut manipuler l’opinion sur la situation catastrophique que traverse le pays (et) accabler » M.Gbagbo,
« Le FPI n’acceptera jamais que l’on jette l’opprobre » sur l’ex-président, signataire de l’accord de Ouagadougou, a prévenu Sangaré Abou drahamane.
Mercredi, le gouvernement a expliqué que « les dispositions de l’accord politique de Ouagadougou prévoyaient à l’époque, la prise en charge » de ces soldats qui s’étaient mutinés, « par le budget de l’Etat ».
Le 6 janvier, Bouaké (Centre), avait été le point de départ d’une mutinerie qui s’était propagée dans la plupart des grandes villes du pays, y compris Abidjan. Les soldats réclamaient le paiement de primes dont les premiers versements ont débuté lundi.
« En payant la prime, (M.) Ouattara confirme implicitement qu’il finançait la rébellion, donnant ainsi raison à Laurent Gbagbo », qui comparait depuis janvier 2016 devant la Cour pénale internationale (CPI), pour crimes contre l’humanité commis lors violences post-électorales de 2010 à 2011.
EFI
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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