Venu à Yamoussoukro le 17 janvier soir, en renfort aux autorités politiques et administratives, à l’effet de ramener la paix, le lieutenant- colonel Issiaka Ouattara dit Wattao, commandant en second de la Garde républicaine, s’est rendu successivement chez le préfet de région André Ekponon Assomou, puis au cabinet du gouverneur Augustin Thiam pour leur dire merci pour leur médiation fructueuse.
« La Côte d’Ivoire n’a pas besoin de ça… »
« Ce qui est arrivé est regrettable. Cela ne devait pas se passer parce que les jeunes gens n’ont pas compris qu’il ne faut pas tordre la main à l’Etat. Nous sommes donc là pour montrer aux populations qu’elles peuvent vaquer à leurs occupations. Nous avons fait une patrouille mixte hier nuit, armée, police et gendarmerie pour que la population retrouve la quiétude. La Côte d’Ivoire n’a pas besoin de ça », a-t-il déclaré au sortir de la rencontre avec le gouverneur Augustin Thiam. Il a ensuite mis le cap sur l’école des forces armées de Zambakro, en compagnie des colonels Bakayoko Lansana, commandant de la 5e légion mobile de la gendarmerie et Allani patron de la 6e légion de gendarmerie, du commissaire divisionnaire Dosso Siaka, préfet de police de Yamoussoukro et du commissaire Kouman patron du Ccdo.
Il a ensuite mis le cap sur l’école des forces armées de Zambakro, en compagnie des colonels Bakayoko Lansana, commandant de la 5e légion mobile de la gendarmerie et Allani patron de la 6e légion de gendarmerie, du commissaire divisionnaire Dosso Siaka, préfet de police de Yamoussoukro et du commissaire Kouman patron du Ccdo.
Face aux jeunes mutins qui ne sont autres que les éléments du futur «bataillon projetable» (des recrus en formation spéciale pour les missions de paix à l’extérieur du pays), Wattao n’a pas donné dans la langue de bois. Il a fustigé leur agissement avant de déplorer leur comportement qui a coûté la vie à quatre d’entre eux. Wattao a, en outre, souligné aux soldats qu’un militaire n’est pas un syndicaliste. Il a donc indiqué que le soldat doit saisir son supérieur hiérarchique quand il est mécontent et non faire usage de la force. Car selon lui, nul n’a le monopole de la violence.
« Le bataillon projetable, c’est fini pour vous, car vous n’êtes pas de bons exemples. La Côte d’Ivoire ne peut pas compter sur vous pour effectuer des missions auprès des autres pays », a-t-il martelé.
« Qui a ôté le drapeau ? je vous donne 5 mn pour le ramener… «
Puis d’ajouter : « vous-mêmes avez désigné des porte-parole pour présenter votre cas. Tout est à l’étude et vous n’avez pas la patience d’attendre ». Et d’interroger les mutins: «d’ailleurs, qui vous a dit que vous ne serez pas aussi payés?»
Wattao est ensuite entré dans un courroux sans précédent quand il s’est aperçu que les mutins avaient descendu et enlevé le drapeau du lieu de Rassemblement, pour le faire disparaître. « Qui a ôté le drapeau ? je vous donne 5 mn pour le ramener, car si vous n’êtes pas fiers du drapeau que vous êtes ici pour défendre, moi je suis là pour le porter en tant que militaire’’.
Enfin de compte, les mutins ont ramené le drapeau, avant de lui rendre les honneurs militaires.
N’DRI CELESTIN
FratMat
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