Par Connectionivoirienne | Hervé Coulibaly
Parmi les pays jeunes États africains de la zone francophone, le Sénégal présente la particularité dans la phase précoloniale, d’avoir donné des soldats à l’armée coloniale française, engagée dans la conquête militaire des autres contrées de cette région. Les farouches résistances aux colons en Côte-d’Ivoire [lire Angoulvant, 1917], en Guinée, en Haute volta et dans d’autres pays tels que le Gabon ou le Congo Brazza, furent farouchement combattues avec l’aide de ces tirailleurs sénégalais.
Autre époque même méthode.
Les Ivoiriens ont expérimenté l’activisme militaire et politique du Sénégal de Wade aux côtés des rebelles du MPCI. Les conséquences pour ce pays [concurrent du Sénégal], durablement affaibli, sont connues de tous.
Cette épisode passée, l’armée sénégalaise qui a cette particularité de n’avoir jamais commis de putsch militaire, se retrouve massée ces derniers jours aux frontières de son petit voisin, la Gambie. Mission auto-octroyée avec l’aval du colon français récemment de passage à Bamako au Mali, «chasser» Yahya Jammeh du pouvoir, alors que la Cour constitutionnelle de ce petit pays ne s’est pas prononcé en faveur du candidat de l’opposition, certes soutenu par le Sénégal et ses alliés néocoloniaux.
A Nuew-York, à des milliers de km plus loin, le Conseil de sécurité de l’ONU examine à ce sujet ce jeudi, autours 18H TU, un projet de résolution autorisant l’armée de Dakar à intervenir militairement en Gambie pour assurer une pseudo transition démocratique, malgré les recours devant la Cour constitutionnelle.
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