Jean-Claude Djereke
Qu’est-ce qui risque de détruire notre pays et de nous anéantir tous si nous ne faisons rien maintenant? Contre quoi devons-nous lutter? La dictature, l’injustice sociale, le rattrapage ethnique, la détention arbitraire de centaines d’Ivoiriens, l’exil de milliers de nos frères et sœurs, la progressive paupérisation et marginalisation des Ivoiriens, la décision prise récemment par Dramane Ouattara de donner l’argent public (des milliards de F. CFA) à des mercenaires ayant endeuillé et déstabilisé notre pays entre 2000 et 2011 alors que les justes revendications des fonctionnaires sont ignorées, l’invasion de nos ministères et services publics par des pseudo-conseillers français grassement payés à ne rien faire, l’eau et l’électricité dont les prix ne cessent de grimper, la privatisation des secteurs clés de notre économie, etc. Le moment n’est plus aux atermoiements, ni aux petits calculs. J’aime bien le football mais l’heure n’est plus à l’amusement et au divertissement. Nous nous sommes trop amusés, y compris avec la terre de nos ancêtres. C’est l’existence même de cette terre qui est menacée aujourd’hui. Notre pays est en train de nous échapper. C’est pourquoi nous devons tous, étudiants, élèves, cultivateurs, chômeurs, hommes et femmes politiques, serviteurs de Dieu, prendre la rue partout dans le pays et y demeurer jusqu’au départ de cette bande de voleurs et d’assassins. C’est le moment de montrer qu’il y a des choses qu’une personne digne et sérieuse ne tolère pas; c’est le moment de démontrer que nous sommes bel et bien les descendants de ceux qui se battirent bec et ongles contre la colonisation. Je sais que la tâche ne sera pas facile mais peut-on moissonner en chantant si on n’a pas semé dans les larmes? Le combat de la libération totale de notre pays sera certainement rude mais nous devons en même temps nous souvenir du mot de Fidel Castro: “Peu importe l’adversité, peu importent les difficultés contre lesquelles il faut lutter, il ne faut jamais se rendre ! C’est une affaire de liberté ou de mort !”
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