Côte-d’Ivoire: Il est inadmissible que les contribuables ivoiriens paient des primes d’une rébellion

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PRAO Yao Séraphin

« Les martyrs doivent choisir d’être oubliés, raillés ou utilisés. Quant à être compris, jamais »

(Albert Camus)

Depuis l’irruption de l’actuel président sur la scène politique ivoirienne, le peuple de Côte d’Ivoire n’a cessé de souffrir. Si aujourd’hui le pays est divisé, c’est bien à cause de lui. Souvenons-nous de ces déclarations porteuses de haine : c’est parce que je suis musulman et du Nord qu’on m’empêche de devenir président. On peut également ajouter ses paroles belliqueuses du genre : je frapperai ce pouvoir moribond et il tombera.

Tout est force chez l’homme.

Refusant le recomptage des voix lors de la crise post-electorale en 2011, ses soutiens occidentaux, cherchant à piller nos richesses, sont venus l’aider à s’installer par la force. Une fois au pouvoir, il a accentué la souffrance des Ivoiriens avec le rattrapage ethnique, la corruption généralisée et l’insécurité permanente. Justement, depuis le 6 janvier 2017, une partie de son étrange armée, en colère, trouble la quiétude des honnêtes Ivoiriens.

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Ces mutins revendiquent principalement le paiement de leurs primes, l`amélioration de leurs conditions de vie et des précisions sur une supposée prime ECOMOG. Après une longue discussion le vendredi, 13 Janvier, les mutins et le gouvernement ont conclu un accord. Toutes les revendications des soldats immatriculés, en colère, qui ont contribué à l’arrivée d’Alassane Ouattara au pouvoir depuis la rébellion pour certains, ont été satisfaites par le gouvernement. Il serait payé à chacun des 8400 militaires recensés et éligibles, la somme de 12 millions de FCFA en deux fois, 50% fixes (6millions) et les 50% autres étalés sur 6 mois.

La mutinerie a donc pris fin ce vendredi soir à Baouké avec un accord trouvé entre les politiques et les militaires qui réclamaient leurs dus au président Ouattara promis lors de la crise post-electorale en 2011. Les mutins sont joyeux mais les Ivoiriens, eux, doivent pleurer. Alors que les Ivoiriens végètent, des anciens rebelles soutenant un seul individu, se moquent d’eux. Normalement, ce sont les partisans du président Ouattara qui doivent payer ces milliards et non tous les Ivoiriens. Les contribuables ivoiriens n’ont pas vocation à payer les frais d’une rébellion qui a retardé le développement de notre pays.

C’est une injure à notre intelligence. Pendant que le régime hypothèque l’avenir des salariés et fonctionnaires de ce pays, ces derniers doivent payer des primes à leurs bourreaux d’hier. La Côte d’Ivoire est vraiment devenue un pays bizarre sous le régime Ouattara. A quand la fin de notre souffrance et humiliation ?

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