Une maire jugée en France pour son refus de marier un couple de lesbiennes

Photo: Poujoulat/AFP
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Marie-Claude Bompard, de la Ligue du Sud, est poursuivie pour «discrimination».

Plus de trois ans après la loi Taubira, et le débat qui avait suivi sur la liberté de conscience des maires opposés au mariage pour tous, ce procès est une première.

«Je n’ai pas d’inquiétude», déclare-t-elle au Figaro. Marie-Claude Bompard, maire de Bollène, est jugée jeudi 5 janvier pour son refus de célébrer le mariage d’un couple lesbien le 23 août 2013, quelques mois après la promulgation de la loi Taubira à laquelle elle était résolument opposée. Femme du député et maire d’Orange Jacques Bompard, elle est membre de la Ligue du Sud un parti identitariste affilié à l’extrême droite.

Les deux femmes, qui avaient finalement été mariées par une adjointe de la majorité sans délégation du maire, avaient porté plainte. L’affaire avait été classée sans suite. Mais l’association Mousse, qui «lutte contre les discriminations liées au sexe, au genre, et à l’orientation sexuelle», a pris le relais, portant plainte juste avant la prescription de trois ans pour «discrimination». Le 5 août 2016, l’association a fait citer Marie-Claude Bompard devant le tribunal correctionnel de Carpentras du fait de son refus de marier un couple de femmes et de sa déclaration publique indiquant qu’elle ne marierait aucun couple homosexuel à l’avenir.

C’est la première fois qu’un maire est jugé pour une telle raison.

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