Tous les détenus qui tentaient de s’évader, jeudi, ont été rattrapés et remis dans leurs cellules après un affrontement d’une trentaine de minutes.
Trois personnes, dont un gendarme, ont été tuées et quatre blessées par balles jeudi lors d’une mutinerie à la maison d’arrêt de Brazzaville, capitale du Congo, a annoncé le procureur de la République, André Ngakala Oko. Selon lui, des coups de feu ont été entendus jeudi 29 décembre vers 15 h 00 (14 h 00 GMT) à la maison d’arrêt de Brazzaville : des détenus se sont emparés de quelques armes des gardiens.
« Ils se sont mis à tirer dans tous les sens, provoquant ainsi un climat de panique à la maison d’arrêt et ses environs. Au moment où je m’exprime le bilan est le suivant : trois décédés, dont un gendarme, un mutin et un civil tué par l’un des mutins dans sa cavale, quatre blessés dont trois mutins et un civil », a déclaré M. Ngakala Oko.
Les affrontements ont duré environs trente minutes, selon des témoins interrogés par l’AFP. « Au regard de l’extrême gravité des faits, j’ai ordonné l’ouverture d’une enquête », a ajouté M. Ngakala Oko.
D’après le procureur, tous les détenus qui tentaient de s’évader ont été rattrapés et remis dans leurs cellules, grâce au déploiement de la force publique. Jeudi soir, un calme apparent régnait dans le périmètre de la maison d’arrêt qui jouxte le palais de justice, a rapporté un journaliste de l’AFP.
Une source de la gendarmerie a expliqué à l’AFP que le général Jean-Marie Michel Mokoko, arrêté en juin pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’État » et le colonel Marcel Ntsourou, ex-numéro deux des services de sécurité condamné en septembre 2014 pour rébellion, n’étaient pas concernés par la mutinerie.
Le Monde.fr avec AFP Le 30.12.2016 à 10h47 • Mis à jour le 30.12.2016 à 10h48
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