Côte d’Ivoire «Malgré quelques faiblesses, la CEI a mené cette fois sa mission correctement» affirme Samba Panza

Central African Republic's interim President Catherine Samba-Panza holds a news conference during an European Union (EU)-Africa summit in Brussels April 3, 2014. REUTERS/Francois Lenoir (BELGIUM - Tags: POLITICS HEADSHOT) - RTR3JS7I
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Par Connectionivoirienne

Législatives du 18 décembre – Les premières conclusions de l’Union africaine

«Nous n’avons pas été tendres avec la CEI mais…», affirme Samba Panza (chef de mission)

L’Union africaine a déployé une mission de 39 observateurs lors du dernier scrutin législatif en Côte d’Ivoire. La mission d’observation de l’Ua, conduite par l’ancienne présidente centrafricaine Cathérine Samba Panza a rendu ses conclusions préliminaires le mardi 20 décembre 2016, au moment où la Cei n’avait pas encore livré tous les résultats du vote de dimanche.

Au cours de la conférence de presse qui s’est tenue à l’hôtel Tiama Plateau, Mme Panza a fait savoir que ce sont au total 200 bureaux de vote qu’ont visité les 14 équipes de la mission sur l’ensemble du territoire. Et ses observations ne concernent que ce qui a été vu dans ces lieux visités. Elle relève que le taux de participation dans ces bureaux visités oscillait entre 10 et 15 % et elle soutient que cela est un souci pour notre démocratie. «La MOEUA a constaté que dans 100 % des bureaux observés, les files d’attente étaient inexistantes. (…) Il y a des zones où il y a eu une forte participation et dans d’autres elle a été faible » fait remarquer la cheffe de mission.

Interrogée sur la crédibilité de la CEI, l’ancienne présidente de la transition en Centrafrique n’a pas usé de la langue de bois. « C’est notre souci premier quand nous arrivons. Quelle est la crédibilité de l’institution, quels sont ses moyens ? Nos observateurs n’ont pas été tendres avec le premier vice-président de l’institution. Nous avons également discuté avec les parties prenantes sur leur perception de la CEI. Il y a eu des comparaisons sur le déroulement et l’organisation de la présidentielle et du référendum. Dans l’ensemble malgré quelques faiblesses, la CEI a mené (cette fois) sa mission correctement. Globalement les acteurs politiques et la société civile semblent accepter la CEI », commente Samba Panza.

Entre autres observations, la conférencière a relevé que le délai d’une semaine pour la campagne électorale semble insuffisant pour les candidats. Elle a également souligné que toutes les plaies du passé ne sont pas encore pansées et qu’il y a encore des problèmes de cohésion en Côte d’Ivoire.

Dans ses recommandations elle a émis le vœu de voir s’intensifier le dialogue politique. Elle invite également le gouvernement ivoirien à bien analyser le phénomène de la faible participation afin d’y apporter des correctifs.

« Il faut prendre les mesures nécessaires pour la mise en œuvre du principe de la parité consacré par la constitution pour mettre en œuvre des dispositions constitutionnelles. Prendre toutes les mesures nécessaires pour limiter le recours aux ressources de l’Etat pour des besoins partisans en vue de renforcer l’égalité des chances », a-t-elle ajouté.

SD à Abidjan

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