Par connectionivoirienne
Un adversaire confirme
Dogo Logboh Myss Belmonde est en passe de réaliser un exploit dans la circonscription 068, Dignago Galébouo Guibéroua, commune et sous-préfecture. Selon les compilations sur les Pv authentifiés par stickers, la fille de Galébré est largement en tête et il faut n cataclysme pour inverser les tendances actuelles. Le suppléant de l’un de ses concurrents parmi 13 candidats, joint par connectionivoirienne, a reconnu l’évidence. « Myss a gagné. Oui elle a gagné et Logbo (du Rhdp) est venu en 2e position », a dit sans autres commentaires notre confrère Michel de Séri, suppléant du candidat Digbeu Blé Alfred.
Pour cette élection treize candidats dont trois femmes étaient en compétition et défiaient tous le candidat sortant, celui du Rhdp, membre du bureau politique du Pdci, Logbo André, administrateur des postes.
Depuis que cette sous-préfecture (Guibéroua) créée en 1961 a été érigée en circonscription électorale en 1985, seuls les hommes et deux partis y dictaient leur loi, Yoro Joachim (Pdci, 85-90), Brissi Troupa (Fpi, 90-2000), Brédé Gbaka (Fpi, 2000-2011) et enfin André Logbo (Pdci, 2011-2016).
Dogo Myss qui vient de vaincre le signe indien est militante de l’Upci, coordinatrice régionale de ce parti pour la région du Goh. Mais elle doit sa victoire non pas à la notoriété de son parti mais bien plus à un réseau relationnel qu’elle a développé des mois durant. Dans cette partie du pays touchée par la crise postélectorale de façon particulière du fait de son attachement à Laurent Gbagbo, il fallait quelqu’un pour parler aux populations et leur redonner espoir. Guibéroua qui vit mal l’emprisonnement de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé à La Haye, l’emprisonnement de Dahi Nestor son fils et l’exil de plusieurs de ses ressortissants était peu réceptif aux émissaires du pouvoir Ouattara. Belmonde aura réussi avec sa carapace de pro-Ouattara à pénétrer les cercles impénétrables en orientant son action sur le social. Aide aux démunis, organisation et financement d’associations féminines, dons divers, marraine de presque toutes les activités y compris sportives. Elle a déployé sa toile de la générosité dans l’action à travers les quatre points cardinaux de la sous-région qui compte 35 villages. Elle se voulait la femme de la cohésion sociale, vagabonde de la charité qui a su s’entourer. Des pro-Gbagbo et des pro-Ouattara autrefois farouchement opposés ont trouvé en elle le ciment de leur unité. Elle ne faisait aucune distinction d’ethnie et de religion dans ses relations avec les populations.
Tel est le secret d’une victoire voulue et bâtie depuis belle lurette. Cette chrétienne catholique, la quarantaine révolue et mère de deux enfants est à la tête d’une société d’import-export.
SD à Abidjan
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