Par Connectionivoirienne.net
L’APRC, l’Alliance Patriotique pour la Réorientation et la Construction, parti de Yahya Jammeh, au pouvoir en Gambie a annoncé ce dimanche dans un communiqué, préparer devant la Cour suprême du pays «un recours contre une décision frauduleuse» de la Commission électorale indépendante [IEC].
Le parti au pouvoir cite la Constitution, selon laquelle «seule la Cour suprême peut trancher les litiges sur les résultats électoraux».
En effet, tout candidat à la présidentielle peut saisir cette Cour dans les dix jours suivant la proclamation des résultats d’une élection présidentielle, en l’occurrence le 12 décembre. Etant donné que lundi est un jour férié en Gambie, ce recours ne devrait être déposé que mardi, affirment des spécialistes en Droit constitutionnel.
On apprend par ailleurs que, la Cour suprême gambienne n’étant pas au complet, plusieurs juges devront être nommés. La Cour ne pourra statuer qu’après les nominations.
«Tout comme j’ai loyalement accepté les résultats, en croyant que la Commission électorale était indépendante, honnête et fiable, je les rejette dans leur totalité. Laissez-moi répéter: je n’accepterai pas les résultats sur la base de ce qui est arrivé », avait affirmé Jammeh dans son allocution de vendredi dernier, dénonçant des «erreurs inacceptables».
La Commission électorale gambienne a de son côté reconnu que le scrutin était entaché d’irrégularités, en invalidant 40 mille voix. Mais selon elle, les irrégularités constatées n’entacheraient pas l’issu du scrutin, à savoir, l’avance de 19 mille voix du candidat de l’opposition sur le président sortant.
La Cour suprême gambienne devra donc trancher ce litige électoral.
En attendant, Jammeh reste en poste comme président de la République Islamique de Gambie.
Avec agences (AFP)
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