Côte-d’Ivoire: Au Front Populaire la paix des braves n’est pas pour demain

akoun

Par Connectionivoirienne

Comment la dictature de Sangaré profite à la coalition RHDP de Ouattara

Au Fpi, le parti créé par Gbagbo et ses camarades, la bataille des deux camps rivaux est loin de connaître une trêve. Si le camp Affi s’est quelque peu dégonflé après les saillies anti-Sangaré de son chef de file, le camp des « Gbagbo ou rien » continue de donner du fil à retordre à Affi et à ceux qui ont choisi de marcher avec lui.

La précampagne des législatives du 18 décembre met au goût du jour une autre facette de cette crise des camarades ennemis et permet de comprendre jusqu’à quel point «l’homme est un loup pour l’homme».

Sangaré a lancé le boycott, on le sait. Affi a de son côté décidé de participer. Le bon sens aurait voulu que même si les deux hommes entretiennent des relations haineuses, ils s’engagent à observer un pacte de non-agression à l’occasion de ces élections.

On a beau se haïr, on finit par trouver un terrain d’entente. Et les deux tendances du Fpi qui sont liées par le nombril devraient penser à demain et se donner des chances de se regarder quand la paix sera revenue.

Comment comprendre, alors qu’ils ne sont pas candidats à l’élection, les pro-Sangaré puissent se rendre dans les bases électorales de leurs (ex-) camarades pour faire le travail qui devrait être celui du Rhdp ? C’est-à-dire mener une campagne contre ces candidats simplement parce qu’ils sont pro-Affi. Telle fut la démarche de Diéty Abraham secrétaire national de la Jfpi pro-Sangaré. Il était dans la région de Gagnoa, il y a deux semaines pour présenter Alcide Djédjé, Krékré Firmin et tous ceux qui défendent les couleurs du Fpi comme des traitres qui ont tourné le dos à Gbagbo. Il n’a cependant rien soufflé de son père Diéty Félix, candidat à Danané sous-préfecture.

Le weekend dernier, c’était au tour de Marie Odette Lorougnon de se rendre chez Agnès Monnet à Agou pour démobiliser l’électorat Fpi de cette localité. Sangaré a fait pareil à Bonoua dimanche. Tout ceci pour le bonheur de leurs adversaires du Rhdp.

La politique s’accommode-t-elle encore du bon sens chez nous ? « Si tu veux la paix, digère la haine », conseillait pourtant Bernard Zadi Zaourou. Au Fpi, la haine ronge, la paix n’est pas pour demain.

SD

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