1. Les faits :
Le 1er décembre 2016, le quotidien « Le Figaro.fr », de concert avec l’AFP, présente si bien le sort tragique subit par les Gendarmes aujourd’hui en Côte d’Ivoire.
« Deux gendarmes ivoiriens ont été tués hier (le mercredi 30 novembre) dans l’est de la Côte d’Ivoire, moins d’un mois après la mort de quatre personnes dont deux gendarmes au cours d’affrontements dans cette région, selon une source sécuritaire aujourd’hui.
« Des personnes embusquées ont ouvert le feu à la kalachnikov, à Gbanhui, sur l’axe Bondoukou-Bouna (340 km au nord-est d’Abidjan) tuant ces gendarmes en patrouille » a expliqué à l’AFP, cette source sécuritaire. Cette attaque survient après le lynchage le 16 novembre de deux gendarmes par une population en colère après la mort d’un civil tué par un militaire également lynché à Neamoue, à 70 km de Bouna (nord-est de la Côte d’Ivoire).
Depuis octobre, le pays connait une série d’accrochages entre forces de l’ordre et population. Le 17 novembre, des affrontements entre jeunes et forces de l’ordre avaient éclaté à Yamoussoukro, capitale administrative du pays, après la mort d’un homme de 22 ans arrêté par la police. En octobre, tous les policiers de la ville de Katiola (centre-nord) avaient été mutés après une bavure policière qui avait dégénéré en émeutes.
Et, fin octobre, un commissariat avait été attaqué à Daloa (380 km nord-ouest d’Abidjan), troisième ville de Côte d’Ivoire, par des assaillants non identifiés qui ont emporté des armes et libéré des prisonniers.
Ces attaques posent à la fois le problème des bavures et du non-respect des forces de l’ordre dans un pays où les armes circulent encore plus de cinq ans après la fin d’une décennie de crise politico-militaire sanglante, qui a fait des milliers de victimes. »
Au regard de cette présentation des faits, La FIDHOP (la Fondation Ivoirienne pour l’observation et la surveillance de la Démocratie, des Droits de l’Homme et de la vie Politique), condamne et s’inquiète.
2. La FIDHOP condamne :
La FIDHOP CONDAMNE AVEC ENERGIE LES BAVURES COMMISES PAR LES FORCES DE L’ORDRE CONTRE LES POPULATIONS ; mais également, la FIDHOP S’INSURGE CONTRE LES ASSASSINATS RECURRENTS DE GENDARMES ET LE NON-RESPECT DES FORCES DE L’ORDRE !
3. La FIDHOP s’inquiète avec les populations ivoiriennes :
La FIDHOP fait remarquer que la question des bavures commises par les forces de l’ordre en Côte d’Ivoire, tout comme celle du racket des populations dont elles se sont toujours rendu coupables, constituent des préoccupations réelles, constantes, auxquelles tout gouvernement responsable doit faire face, afin d’y mettre un terme.
A cet effet, la Société civile ivoirienne, notamment les ONGs LIDHO, APDH ou FIDHOP, ont par le passé beaucoup contribué à la sensibilisation et à la formation des agents des forces de l’ordre, à travers des séminaires et ateliers ; parfois en partenariat avec l’ONUCI.
La FIDHOP observe, bien malheureusement, que depuis l’avènement de M. Alassane Ouattara au pouvoir, les forces de l’ordre, principalement les policiers et les gendarmes, ainsi que les anciennes FDS, sont souvent bafouées et banalisées par les gouvernants ; au profit des FRCI, c’est-à-dire les ex-rebelles des forces nouvelles et les dozos, parce que ces derniers ont fait la guerre pour que ce régime parvienne au pouvoir.
Et c’est cette déconsidération de ces agents par les autorités, qui se répercute au sein de la population. Et pourtant, ces actes de non-respect des forces de l’ordre, socle de toute République démocratique moderne, s’assimilent à une perte de l’autorité et à une faillite de l’Etat.
La FIDHOP considère donc que les assassinats récurrents de Gendarmes ou de Policiers ou de Militaires constituent un grave danger que le Chef de l’Etat Alassane Ouattara et son régime font courir à la Côte d’Ivoire et aux Ivoiriens !
QUE PRESAGE DONC CES ATTAQUES EN CETTE FIN D’ANNEE ?
Fait à Budapest, HONGRIE, le 1er Déc. 2016
Dr BOGA S. GERVAIS
Président-Fondateur de la FIDHOP
Les commentaires sont fermés.