Par Connectionivoirienne
Yasmina Ouégnin casse la baraque : « Le 18 décembre, faisons parler cette voix du refus des convenances et des connivences politiciennes »
Ce 30 novembre 2016, il y avait du beau monde à Cocody-les-ambassades, dans la cour d’une villa située à quelques encablures de l’hôtel Ivoire. C’est là, dans cette propriété qui lui servait jusque-là de permanence que la députée sortante de Cocody a organisé l’investiture de sa liste : « ensemble pour Cocody ».
Devant un public composé de parents, le père Ouégnin en tête, de proches, de politiques (Boni Claverie de l’Urd et Aka Ahizi du Pit), d’amis mais surtout de jeunes dévoués à sa cause, Yasmina Ouégnin a marqué les esprits à travers une cérémonie riche en couleur, en lumière et en sons mais également, à travers un discours fort en thèmes. La députée qui conduit cette fois une liste indépendante après avoir été candidate du Pdci-Rda en 2011, a résumé en trois idées, les axes majeurs de son mandat de cinq ans qui s’achève : intérêt général, indépendance et détermination. « Oui ! Enfin, les pressions et intimidations de tous genres n’ont pas eu raison de ma détermination à tenir le rôle de représentant de la Nation que vous m’avez confié », lance-t-elle sous une salve d’applaudissements. Yasmina a dénoncé ce qu’elle qualifie de « négation du droit à la différence » qui caractérise cette législature 2011-2016 avec son lot « d’obstructions récurrentes à toute initiative d’amendements ».
C’est pourquoi elle a invité ses électeurs à lui renouveler leur confiance afin qu’elle continue ce combat qu’elle a commencé conformément au vœu des populations de Cocody. Écartée par le Pdci pour son esprit d’indépendance, Yasmina Ouégnin se dit désormais défenseuse de la « cause des nombreux oubliés » ( de la politique d’émergence).
Le 18 décembre prochain, elle sera opposée aux candidats de la coalition au pouvoir, à ceux de l’opposition politique et bien d’autres. Elle a exprimé sa détermination à défendre crânement ses convictions. Aussi a-t-elle exhorté ses électeurs en ces termes : « Ce 18 décembre 2016, offrons à notre démocratie son certificat de maturité en renonçant à notre confort dominical pour investir les bureaux de vote et faire parler dans les urnes, cette voix du refus des convenances et des connivences politiciennes. Ce 18 décembre 2016, barrons enfin la route à ceux et celles qui ont confisqué la gestion de la chose publique et qui ne se soucient guère de la volonté du peuple ».
Elle a présenté sa liste comme étant représentative des diversités de la Côte d’Ivoire. « Cette liste intègre la diversité sociologique de notre pays, en mettant côte à côte pour une même cause, une sœur de l’Est, un frère du Nord, un autre frère de l’Ouest, et moi-même, fille du Sud », fait-elle observer envoyant ainsi un signal à ceux qui pratiquent le rattrapage ethnique.
Son colistier Philibert Koudougnon, les suppléants Ahimou Marie Jeanne et Malick Diabaté ont chacun dit pourquoi ils ont choisi d’être sur cette liste. Pour eux, la ligne adoptée par la benjamine des Ouégnin est celle de la Côte d’Ivoire de leur rêve. «L’heure est arrivée pour nous jeunes de prendre nos responsabilités devant l’histoire de la Côte d’Ivoire. N’ayons pas peur des menaces, ils ne feront rien », a lancé Malick Diabaté comme réponse aux intimidations depuis l’annonce de cette liste.
SD à Abidjan
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