Bruno Dogbo Blé est loin d’être sorti de l’ornière, car la justice ivoirienne semble particulièrement s’acharner contre lui. Après ses premières condamnations, voilà que l’ex-commandant de la GR est poursuivi pour l’assassinat du Français Yves Lambelin et d’autres.
Dogbo Blé empêtré dans d’interminables procès
Bruno Dogbo Blé sera une fois de plus dans le box des accusés, dès janvier 2017, pour un nouveau procès. Il s’agit, en effet, des affaires de la disparition d’Yves Lambelin, ex-directeur général de Sifca, de la « séquestration et l’assassinat » du Français Stéphane Frantz Di Rippel, ex-directeur de l’hôtel Novotel d’Abidjan, du Béninois Raoul Adeossi et du Malaisien Chelliah Pandian, ex-directeur général de Sania. À en croire les accusateurs, les éléments de l’ex-Commandant de la Garde républicaine auraient enlevé toutes ces personnes susmentionnées, les auraient séquestrées à la présidence pour ensuite les assassiner avant de faire disparaitre leurs corps. Ces faits auraient eu lieu en pleine crise postélectorale, en avril 2011.
En attendant le démarrage effectif de ce procès, le 31 janvier prochain, plusieurs interrogations taraudent déjà les esprits. Qui a bien pu retracer le scénario de leur assassinat alors que leurs corps n’ont nullement été retrouvés ? Dogbo Blé est-il vraiment l’instigateur de ces crimes allégués ? Pourquoi s’acharner sur les seuls pro-Gbagbo alors qu’une commission d’enquête a également épinglé des pro-Ouattara dans des crimes en tout genre ?
Notons que l’ancien chef de la GR a déjà été doublement condamné. Il a écopé de 15 ans d’emprisonnement pour atteinte à la sûreté de l’État et de 20 ans pour l’assassinat de Robert Guéï.
À quand les poursuites pour la mort du Français Philippe Rémond ?
C’est à croire que le régime ivoirien engage des procès sélectifs pour accabler davantage les proches de Laurent Gbagbo. Car comment comprendre que plusieurs autres crimes ont été commis sans que la justice ivoirienne ne s’y intéresse véritablement ? Ainsi, les tueries de Guitrozon, de petit Duékoué, de Nahibly, d’Anonkoua Kouté et d’autres localités attendent d’être élucidées.
De même, la mort de Philippe Rémond serait loin d’intéresser les autorités judiciaires. Certainement que ce Français, enseignant à l’INPHB, avait commis le péché de lèse-majesté de soutenir Gbagbo pendant la crise postélectorale. Aussi, ni le gouvernement français ni celui ivoirien ne voudraient véritablement s’enquérir du sort de cet infortuné. Est-ce encore une autre manifestation de la justice des vainqueurs ? Le gouvernement d’Alassane Ouattara ne cesse de réfuter cette thèse. Et pourtant, les faits crèvent les yeux
Commentaires Facebook