Par Connectionivoirienne
Son absence à une conférence qui intrigue
Samedi en conférence de presse, au siège de Lider, le Front du refus et la coalition du « non » par la voix de leur porte-parole Danièle Boni Claverie se sont prononcé sur l’arrêt rendu par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples sur l’illégalité et le caractère partial de la CEI. Les deux mouvements politiques se sont réjouis de cette évolution « inédite » des choses qui jette un discrédit sur l’organe en charge de l’organisation des élections en Côte d’Ivoire.
Le Front du refus et la coalition du « non » ont exigé le report des législatives, le temps que l’Etat de Côte d’Ivoire se conforme à ses engagements internationaux. Ils exigent également la tenue d’un dialogue national sur la question. Ils annoncent enfin, la tenue d’un rassemblement devant la CEI au cas où le gouvernement restait sourd à leur appel.
Tout ce grand déballage a été fait en l’absence du Fpi de Sangaré. Le plus grand parti au sein de cette coalition naissante n’a pas daigné se faire représenter, même si pour des raisons de calendrier, Sangaré en personne ne pouvait faire le déplacement. Mamadou Koulibaly et Danièle Boni Claverie ont beau expliquer que rien ne devait retenir l’attention des journalistes car le Fpi a donné sa caution à cette conférence, la dizaine de journalistes présents a eu du mal à y croire.
Ce, d’autant plus que le même jour, « La Voie Originale », quotidien proche du Fpi de Sangaré présentait les membres de cette opposition de « pires que Ouattara » pour avoir décidé de participer aux législatives. A propos des législatives, d‘ailleurs, le camp Sangaré, jaloux de sa majorité dans l’électorat, ne laisse aucune marge de manœuvre à ses alliés. Il a décidé d’aller en campagne ouverte pour démobiliser cet électorat en l’invitant à respecter le mot d’ordre de boycott. La césure commence par là. Le même schéma qui a fait célébrer le requiem de la Cnc est-il en marche ?
SD à Abidjan
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