Les femmes fonctionnaires de Côte-d’Ivoire rejettent « la nouvelle pension de retraite » jugée « antisociale »

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Par Michèle Irié

L’organisation féminine de la Plateforme nationale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (PFN) a accusé l’Etat ivoirien de « violence faite aux femmes et aux enfants » à travers la nouvelle pension de retraite qu’elle juge « antisociale », dans un communiqué vendredi.

« Cette violence (faite aux femmes) est encore plus grave lorsqu’elle est engendrée par l’Etat, comme c’est le cas de la Côte d’Ivoire à travers l’ordonnance 2012-303 du 04 avril 2012 portant réformes des pensions de retraite gérée par la CGRAE »(organe de gestion des fonctionnaires retraités), stipule le communiqué signé de la présidente de l’organisation féminine de la PNF, Cécile Kouame épouse Biahio.

Selon la plateforme, « la jouissance de la pension de réversion du conjoint survivant, le capital décès et la suppression de la pension proportionnelle » sont les trois points de cette réforme qui consacrent cette violence.

Elle poursuit, expliquant que selon la réforme « l’épouse qui n’a pas 60 ou 65 ans et qui n’a pas d’enfants mineurs doit attendre d’avoir cet âge avant (de) bénéficier » de la pension de retraite de son défunt époux qui lui-même doit avoir atteint cet âge « dans la tombe ».

« Les veuves et les orphelins sont livrés à eux- mêmes et à la mendicité », selon Mme Biahio qui  » dénonce le caractère antisocial de l’ordonnance 2012 qui désorganise la famille base de toute société qui aspire au développement durable « , en raison du non-versement du « capital décès » par la CGRAE depuis 2015.

Le capital décès est  » un forfait représentant 18 mois du salaire brut du fonctionnaire décédé avant 15 ans de service reversé en une seule fois aux ayants -cause du défunt », a-t-elle expliqué qui fait remarquer « qu’en Côte d’Ivoire un enfant peut rester à la charge des parents jusqu’à l’âge de 25 ans voire plus ».

Les femmes fonctionnaires par la suite ont « demandé au gouvernement le retour à des dispositions plus humanistes et protectrices de la femme et de l’enfant » tout en invitant « l’ensemble des organisations féminines à la mobilisation contre cette ordonnance ».

L’organisation féminine de la Plateforme nationale des organisations professionnelles du secteur public a saisi l’occasion de la journée internationale contre la violence faite aux femmes, célébrée le 25 novembre, pour rédiger jeudi ce communiqué.

MIR

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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