Par Manuella Yapi
La Cour d’assises a décidé mercredi à Abidjan de « passer outre » la présence de l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, à son procès pour « crimes contre l’humanité » et lui a commis six avocats d’office, après avoir pris acte de son « refus » de comparaître, a annoncé le président, Boiqui Kouadjo.
Le juge Kouadjo a ordonné « qu’il soit passé outre » la présence de Mme Gbagbo qui sera donc « jugée en son absence », et a commis six avocats d’office pour assurer sa défense, comme l’avait suggéré le procureur général, Ali Yéo.
Jeudi, le président de la Cour a commis un huissier de justice afin de sommer l’ex-Première dame de se présenter à son procès au palais de justice du Plateau.
Selon le « procès-verbal de déni de sommation » lu à l’entame de l’audience, elle a refusé de le recevoir et n’a pas souhaité prendre connaissance du « contenu de (…) l’acte ».
L’avocat principal de Simone Gbagbo, Maître Ange Rodrigue Dadjé, a déclaré le 09 novembre à la presse que « la défense ne participera plus à ce procès », pour protester contre la non-comparution de témoins, dont des experts et des personnalités politiques, ayant réclamé « une convocation du parquet » avant d’être entendus.
Le procès a été renvoyé à lundi et la comparution de personnalités dont le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, le directeur général de la Police nationale, Général Brindou M’Bia ou encore l’ex-chef de l’armée, Philippe Mangou, est prévue le 28 novembre.
L’ex-Première dame de Côte d’Ivoire est jugée depuis le 31 mai pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité » commis pendant la crise postélectorale en Côte d’ivoire, ayant causé la mort d’au moins 3.000 personnes, selon le gouvernement.
Son époux, Laurent Gbagbo, détenu depuis 2011 à La Haye, est jugé pour les mêmes faits par la Cour pénale internationale (CPI).
MYA
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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