La mauvaise stratégie de Sangaré en Côte-d’Ivoire: Boycott, encore boycott et toujours boycotter

sangare

Connectionivoirienne | par Sylvie Kouamé

Après les meetings et réunions, en rangs soudés, [Front du refus et Coalition pour le non] contre le projet de constitution, l’opposition ivoirienne n’a pas été capable de s’entendre sur une participation commune aux élections législatives à venir.
Alors que Lider de Koulibaly et la frange Affi N’guessan y participeront, l’autre aile du parti de Laurent Gbagbo, l’aile dite « Gbagbo ou rien », les « extrémistes », a décidé de poursuivre son boycott de toutes les élections organisées en Côte-d’Ivoire tant que leur champion restera détenu à La Haye.
Sangaré et ses camarades ont certes de nombreuses raisons objectives [gels des avoirs, emprisonnements de cadres, exilés politiques, commission électorale aux ordres etc.], mais est-il responsable de priver son électorat traditionnel, durant une période aussi longue, de son droit de vote ?
Et si le RDR n’avait pas intégré le gouvernement de réconciliation Gbagbo en son temps, et si le RDR n’avait pas remporté les municipales sous Laurent Gbagbo ? Est-ce que ce parti aurait eu, avec le PDCI, les moyens étatiques qui lui ont permis en fin de compte, certes avec l’aide de l’ONU et de la France, d’avoir la peau de Laurent Gbagbo ?
Enfin, et si Gbagbo n’avait pas participé à la présidentielle de 1990 contre Houphouët, et aux législatives de 1995 organisées par un Henri Konan Bédié au sommet de son arrogance ?
La lourde armada de plus de 200 candidats de la liste AFFI, et ceux de Lider de Mamadou Koulibaly, pourraient cette fois-ci selon plusieurs observateurs capter de nombreuses voix Pro-Gbagbo.
A Yopougon et dans de nombreux fiefs FPI, la grogne contre les mots d’ordre sans fin de boycott commencent par se faire sentir chez de nombreux électeurs.
Encore, qu’il faudrait attendre de voir si le boycott annoncé par Sangaré et ses camarades «Gbagbo ou rien» restera passif.
SK

Législatives : Un camp du parti de Gbagbo annonce qu’il « ne prendra pas part » aux élections

Par Lambert Kouamé

Le Front populaire ivoirien (FPI, parti de l’ex-président Laurent Gbagbo) tendance Abou Drahamane Sangaré a annoncé vendredi qu’il « ne prendra pas part » aux élections législatives prévues le 18 décembre et qui vont « instituer la première législature de la 3e République ».

« Le FPI ne prendra pas part aux législatives à venir d’autant qu’elles vont instituer la première législature de la 3e République que les Ivoiriens continuent de rejeter », a indiqué un communiqué du parti.

Le Front du refus et la Coalition du non, tous issus des partis d’opposition en Côte d’Ivoire ont « exigé » le retrait pur et simple » de la Constitution soumise à référendum le 30 octobre et adoptée à 93,42% avec un taux de participation de 42,42%.

« Sur 78 fédérations consultées, 72 d’entre elles ont opté pour la non-participation » du parti aux échéances électorales estimant que « les conditions techniques, politiques et sécuritaires ne sont pas encore réunies », selon la note.

Les élections législatives sont fixées au 18 décembre. Le dépôt de dossiers de candidature est ouvert du 7 au 17 novembre. La campagne, quant à elle, se tiendra du 10 au 16 décembre.

Le président du Front populaire ivoirien, Pascal Affi N’Guessan a annoncé que « sur les 255 sièges, le FPI a 210 candidats à travers la Côte d’Ivoire ».

LKO

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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