Législatives en Côte-d’Ivoire: Attéby, Komoé, Zaté, Navigué, Beh…les têtes fortes du Front Populaire “Affi” candidats

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Par Connectionivoirienne

Le Fpi d’Affi N’guessan ne boycottera pas les élections législatives du 18 décembre prochain. Il l’avait affirmé haut et fort peu avant et après le référendum constitutionnel. Le leader de cette tendance du parti de Gbagbo avait indiqué à ses détracteurs que l’élection d’un député relevait plutôt du fonctionnement normal de l’Etat et non liée au référendum. Aussi a-t-il encouragé ses hommes à briguer les postes de députés dans toutes les circonscriptions du pays en dépit des faiblesses de la CEI de Youssouf Bakayoko.

Plusieurs candidats se signalent déjà. Des personnalités bien connues et des novices qui n’ont jamais brigué un poste électif. Selon nos sources proches du Fpi, l’ancien Dg du port Marcel Gossio croisera le fer à Port-Bouet avec les députés sortants Rhdp parmi lesquels KKB, dont certaines langues annoncent la candidature. Pascal Affi N’guessan lui-même sera candidat à Bongouanou commune et sous-préfecture. Un duel en perspective avec Amah Téhoua du Pdci. L’ancien ministre des Mines et de l’Energie Augustin Komoé se positionne à Koun-Fao/Tankessé, à l’Est, en pays Agni Braffé. Dans le pays Akyé la secrétaire générale Agnès Monnet devrait défendre les couleurs bleu-blanc à Agou, une localité dont elle fut maire. Pendant ce temps l’ancien Dg de l’Anare, Assi Bénié postule à Yakassé-Attobrou dans le département d’Adzopé.

A Lakota, l’autre bastion du Fpi, le professeur Thomas Zaté, un inconnu et Anne Gnaoré Tatret, ancienne ambassadrice de la Côte d’Ivoire en Angola et au Mexique sont candidats. A Divo, l’ancienne députée Yvonne Bouabré Abané tentera de tester à nouveau sa popularité chez les siens.

Le journaliste Guédé Pépé dit James Cenach est sur le départ à Issia. Non loin de là, à Gagnoa on suivra avec intérêt la candidature d’un certain Aboubacar Diabaté, un jeune, dans ce bastion désormais contrôlé par le Rdr et le Pdci par défaut. Il bénéficiera du soutien de son colistier le biologiste des comportements, Krékré Firmin, ancien directeur de l’Ansi (Agence nationale de stratégie et d’intelligence).

Plus intéressant encore la candidature du secrétaire national de la Jfpi Konaté Navigué chez les siens dans la circonscription de Kouto, au Nord. Son frère Diabaté Beh, ancien conseiller économique et social se présente, lui, à Abobo sur une liste de six.

Dans la plus grande commune du pays, Yopougon, Affi N’guessan a porté son choix sur le juriste Williams Attéby comme tête de liste. Celui qu’on présentait comme le chouchou de l’ex-première dame Simone Gbagbo a déjà été député de la même commune de 2000 à 2010.

Toujours à Abidjan, la tête de liste à Marcory a pour nom Pulcherie Diop Baï et à Adjamé le jeune loup issu de la Jfpi, Drissa Traoré dit Saboteur.

A Biankouma à l’ouest du Pays, Dr Blé Kessé Adolph, ancien secrétaire national de la Jfpi se présente pour la première fois face au candidat de l’Udpci et député sortant. A Ayamé, une ville stratégique au sud du pays, non loin d’Abidjan, l’actuel député, élu sous la bannière indépendante en 2011, Jérôme Tanoh tentera de défendre son fauteuil, cette fois pour le parti d’Affi.

Le banquier Libi Guillaume briguera le seul siège de la circonscription Guibéroua-Galébré-Dignago, face au député sortant Logbo André du Pdci et une novice mais qui a la côte en ce moment, Myss Dogo Belmonde de l’Upci.

Le plus jeune député de la législature 2000-2011, l’instituteur Kouakou Krah resté fidèle à Affi N’guessan négocie un nouveau mandat chez lui à Nassian. Idem pour le comptable et homme d’affaires Kobéna Kouman dans le département de Bondoukou.

Nous y reviendrons plus en détail dans les prochains jours.

Soulignons toutefois que le pari est risqué pour Affi N’guessan et ses partenaires qui ont décidé de jouer à fond leur carte dans cette élection. Après avoir contesté la constitution rentrée en vigueur cette semaine, le chef de file de la coalition AFD veut par cette participation, non seulement, donner un signal d’apaisement mais aussi et surtout tenter une dernière chance de freiner l’application de la constitution Ouattara. Affi veut utiliser les mécanismes y contenus pour, à défaut de la changer, introduire les amendements voulus. Il lui faudra pour cela une majorité consistante.

Comment y parvenir quand on sait que son électorat captif ne l’a pas suivi lors de la présidentielle 2015 ?

La tendance Sangaré avait appelé au boycott et Affi avait obtenu 9 % des suffrages exprimés, loin derrière Alassane Ouattara. Cette année, le spectre du boycott plane encore avec le Front du refus qui a d’autres chats à fouetter que de participer à une élection « gagnée d’avance » par la coalition au pouvoir.

Toutefois, il est bon de souligner que l’élection présidentielle n’est pas l’élection législative. Cette dernière relève plus de l’équation personnelle telle que l’envergure du candidat, sa notoriété et son projet. Et les commandos d’Affi sont prêts à mouiller le maillot pour se faire élire au soir du 18 décembre.

Cependant, l’autre paire de manches s’appelle Youssouf Bakayoko. Un homme à surveiller de très près pour la vérité des urnes.

SD à Abidjan

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